Murielle Bolle, témoin clé dans le meurtre du petit Grégory Villemin, est en prison à Dijon. Ses avocats ont déposé une nouvelle demande de remise en liberté ce lundi 17 juillet 2017.
Il y a 32 ans, le corps du petit Grégory était retrouvé pieds et poings liés dans la rivière la Vologne, dans les Vosges. Murielle Bolle avait 15 ans à l’époque. Elle avait accusé son beau-frère Bernard Laroche d’avoir enlevé le garçonnet, puis elle s’était brusquement rétractée. Un de ses cousins germains a déclaré récemment que l'adolescente avait pris "une sacrée volée", d’où son revirement.L'affaire Grégory a été relancée il y a un mois par la mise en examen de Marcel et Jacqueline Jacob, le grand-oncle et la grand-tante du garçonnet. Ils sont soupçonnés d'avoir séquestré, puis tué l’enfant. Ils ont été laissés libres et placés sous étroit contrôle judiciaire.
De son côté, Murielle Bolle, qui est suspectée d'enlèvement, a été mise en examen fin juin et écrouée à Dijon.
Ses avocats ont déjà sollicité une remise en liberté sous contrôle judiciaire. Murielle Bolle doit sortir de prison car "elle a des pensées suicidaires" avait invoqué un de ses avocats.
Jusqu'à présent, la chambre de l'instruction de Dijon a décidé de la maintenir en détention, car on n'a pas réussi à lui trouver un lieu d'hébergement qui permettrait d'éviter tout risque de pression ou de concertation avec d'autres mis en examen.
Une nouvelle demande a été déposée lundi 17 juillet devant la chambre de l'instruction de Dijon.
Reportage avec : Me Émilie Baudry, avocate de Murielle Bolle.
Les avocats de Muriel Bolle ont déposé une demande de mise en liberté de leur cliente. La justice a 20 jours pour statuer.
Initialement, cette démarche était prévue la semaine dernière, mais les avocats ont attendu quelques jours "par pudeur et par respect pour le juge Lambert qui a mis fin à ses jours mardi 11 juillet". La chambre de l'instruction dispose d'un délai de 20 jours pour prendre une décision.
Le dernier rebondissement en date de l’affaire Gregory est la mort de l'ex-juge Jean-Michel Lambert, qui fut le premier magistrat en charge de l’affaire en 1984. Il a été retrouvé dans son appartement du Mans où il s’est suicidé mardi 11 juillet.