La cour d'appel de Dijon relance l'enquête sur la mort de Virginie Bluzet, en Saône-et-Loire en 1997, a-t-on appris ce mercrei 16 décembre. La famille de la jeune femme veut que les pistes Michel Fourniret et Pascal Jardin soient enfin explorées.
De "nouvelles investigations" vont avoir lieu dans l'affaire Virginie Bluzet. Sa famille veut notamment que soit explorée la piste du tueur en série Michel Fourniret. Virginie Bluzet, 21 ans, avait été retrouvée sans vie en 1997 dans la Saône à Verdun-sur-le-Doubs, en Saône-et-Loire.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon "a confié de nouvelles investigations à un juge d'instruction de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire, ndlr) concernant les emplois du temps de personnes déjà condamnées pour des faits similaires", a indiqué le parquet général dans un courriel transmis à l'AFP ce mercredi 16 décembre, sans plus de précision. Ce arrêt est conforme aux réquisitions du ministère public le 18 novembre qui avait demandé que l'affaire ne soit pas classée.
Le responsable de la mort de Virginie Bluzet n'a jamais été retrouvé. Son petit ami de l'époque avait été un temps soupçonné mais a bénéficié d'un non-lieu en 2002. "Nous sommes très heureux de cette décision", a commenté auprès de l'AFP l'avocat Didier Seban, qui représente la famille Bluzet.
On nous a donné raison sur les deux pistes : Pascal Jardin et Michel Fourniret
Pascal Jardin a été condamné pour le meurtre en Saône-et-Loire de Christelle Blétry, en première instance et en appel. Condamnation devenue définitive après le rejet de son pourvoi en cassation en 2019.
"La mort de Virginie Bluzet intervient quelques semaines après celle de Christelle Blétry. On a une unité de temps, une unité de lieu, qui fait qu'il est logique qu'on s'intéresse au parcours de Pascal Jardin", précisait fin novembre Maître Seban à notre micro, lorsqu'il était venu défendre son point de vue devant la chambre de l'instruction.
Michel Fourniret "se rendait régulièrement en Bourgogne et on a des dizaines d'ADN dont on demande qu'elles soient comparées". "Il est évident qu'il faut s'interroger", a indiqué Me Seban. Michel Fourniret a habité quelques années dans l'Yonne avant de rejoindre les Ardennes.
Un matelas saisi en 2003 dans la maison de la sœur du tueur dans les Ardennes a fait récemment l'objet de nouvelles analyses. Les progrès de la technique ont permis d'y récolter de nombreux ADN, dont celui d'Estelle Mouzin. Le tueur en série a avoué en mars dernier sa responsabilité dans l'affaire Mouzin.
Notre reportage du 18 novembre