"C’est un honneur de veiller sur la flamme originelle" Sélima, capitaine de sapeur-pompier et gardienne de la flamme olympique

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La flamme olympique, symbole intemporel de paix et de fraternité, voyage de son lieu d'origine à Olympie jusqu'à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024. Cette flamme ne doit jamais s'éteindre, et pour garantir son intégrité, une équipe dévouée de gardiens veille sur elle. Parmi ces gardiens, la capitaine Sélima Lanfumey-M’Rad, originaire de Dijon.

La flamme olympique obéit à un protocole très particulier.

D’Olympie à la cérémonie d’ouverture, cette flamme originelle ne doit jamais s’éteindre ! Elle est contenue dans plusieurs lanternes afin qu’en cas de problème, ce soit toujours celle provenant d’Olympie qui rallume la torche. 

Pour garantir l’intégrité de ce précieux symbole olympique, 11 personnes s’occupent de son déplacement et de sa sécurité chaque jour : ce sont les gardiens de la flamme.

La capitaine Sélima Lanfumey-M’Rad, cheffe du Centre d’Incendie et de Secours de Savigny/Morangis, a rejoint le groupe de gardiens qui encadre la flamme sur le tronçon 10, d’Orleans à Paris, en passant par Auxerre et Dijon.

Lors de l’attribution des parcours, elle a laissé le hasard choisir pour elle et il a bien fait les choses.

on pouvait émettre des envies sur les tronçons, j’ai laissé la nature choisir et je me retrouve à la fois sur mes origines à Dijon et à Paris, le lieu où j’exerce !

Sélima Lanfumey-M’Rad, capitaine de sapeur-pompier et gardienne de la flamme olympique

L’engagement chevillé au corps depuis ses 14 ans

Originaire de Dijon, Sélima a commencé sa carrière en tant que jeune sapeur-pompier en 2003. Son adolescence a été marquée par son dévouement à cette noble cause, et elle est devenue pompier-volontaire de la caserne de Dijon Transvaal de 2011 à 2016. En 2015, elle a réussi le concours de lieutenant de sapeur-pompier et a décidé de rejoindre la région parisienne pour s'engager davantage sur le terrain.

Aujourd'hui, Sélima est la cheffe du Centre d’Incendie et de Secours de Savigny/Morangis, dans l'Essonne, où elle dirige une équipe de 30 sapeurs-pompiers professionnels, 40 volontaires et une section de jeunes sapeurs-pompiers.

Qui sont les gardiens de la flamme olympique

Durant les 68 étapes que compte le parcours de la flamme olympique, ce sont près de 99 gardiens qui se relayent par équipe de 11 personnes sur plusieurs jours (par tronçons). Parmi ces gardiens, 25 représentent la sécurité civile : 12 femmes et 13 hommes qui sont sapeurs-pompiers, sapeurs-sauveteurs, démineurs… Les autres sont issus des armées, de la police et de la gendarmerie.

La capitaine Sélima Lanfumey-M’Rad a été sélectionnée, comme les autres, sur des critères bien précis : "Il fallait une bonne condition physique, être reconnu par nos pairs et incarner les valeurs des Jeux Olympiques (exemplarité, mixité…)".

À l’issue de cette sélection, des binômes ont été constitués par zone afin que l’ensemble de tous les territoires soient représentés.
Ces groupes ont ensuite suivi des formations qui ont débuté en octobre 2023 jusqu'à début mai 2024 pour comprendre ce qu’on attendait d’eux, leurs objectifs et répéter divers scenarii afin que cet événement se déroule avec une sécurité optimale.

La mission des gardiens de la flamme olympique

Leur mission principale est de protéger la flamme originelle, symbole de l’héritage olympique et de veiller à ce qu’elle ne s’éteigne jamais. Aucun geste technique n’est fait par les porteurs, ils sont faits exclusivement par les gardiens.

Leur principale mission est de garder les lanternes de sécurité, qui contiennent la flamme originelle, dans les convois en journée et dans les hôtels la nuit. Les lanternes sont toujours affectées à un gardien chargé de les surveiller. 

C’est un honneur de veiller sur la flamme originelle. La flamme, dans sa lanterne, dort avec nous, mange avec nous… on réalise l’ensemble des activités avec cette lanterne.

Sélima Lanfumey-M’Rad, capitaine de sapeur-pompier et gardienne de la flamme olympique

Les gardiens doivent également gérer les systèmes de recharge et le brûleur des lanternes, ainsi que l’allumage et l’extinction des torches des relayeurs successifs.
Ils ont la mission d’allumer la première torche de chaque section de relais durant la journée, expliquer le déroulement de la section du relais aux relayeurs successifs et les accompagner tout au long de leur parcours.
Ils participent aux célébrations d’allumage du chaudron et replacent la flamme du chaudron dans la lanterne de sécurité à la fin des cérémonies.

Les 11 gardiens sont répartis sur 2 convois :

  • le convoi Engagement destiné aux passages dans les grandes villes. C’est un convoi plus facile d'accès et ouvert au public.
  • le convoi Agile, conçu pour couvrir des sites moins accessibles. Ce convoi permet également de mettre en lumière des "points remarquables" du patrimoine français. C’est sur ce convoi qu’est positionnée Sélima.

Ces deux convois se rendent sur le parcours, en alternance sur les étapes, afin que le public ne voie toujours qu’une seule flamme et qu’il n’y ait pas de temps mort. "On ne peut voir qu’une seule flamme allumée en même temps."

Cette alternance permet à l’autre convoi d’effectuer le trajet pour se rendre au prochain point où la flamme sera de nouveau visible. "À chaque fin de segment, il faut remettre la flamme dans sa lanterne afin d’aller sur le segment suivant."

Chaque jour, les rôles attribués aux gardiens changent à l’issue de briefings organisés 48h à l’avance. "Les rôles sont répartis du moins contraignant au plus contraignant pour que l’on apprenne. À la fin du séjour, lorsque la nouvelle équipe de gardiens arrive, on est capables de les former sur le terrain."

 La mission des gardiens est exigeante, mais Sélima en souligne la valeur symbolique :

Notre rôle, c'est d’allumer cette première flamme le matin. Le soir, quand le chaudron est allumé, on récupère cette flamme que l’on remet dans la lanterne.

Sélima Lanfumey-M’Rad, capitaine de sapeur-pompier et gardienne de la flamme olympique

Pour cela, les journées débutent très tôt : entre 5h et 6h du matin selon l’endroit à rallier pour se terminer vers minuit. Un rythme soutenu pour ces équipes qui effectuent ces missions entre 5 et 7 jours.

Un Rôle symbolique pour le 14 Juillet

Le 14 juillet, la capitaine Sélima aura l'honneur de sécuriser la flamme à Paris.

Porter la flamme à cette occasion du 14 juillet est quelque chose de hautement symbolique !

Sélima Lanfumey-M’Rad, capitaine de sapeur-pompier et gardienne de la flamme olympique

C’est un moment hautement symbolique pour cette jeune femme déjà marquée par un défilé sur les Champs Élysées en 2016 au nom de l’École nationale des officiers sapeurs-pompiers.

Son rôle de gardienne de la flamme, elle l'endossera à nouveau pour les Jeux Paralympiques, où elle veillera sur le parcours 4 qui débute à Strasbourg le 25 août.

 Pour Sélima Lanfumey-M’Rad, être gardienne de la flamme olympique n'est pas seulement une mission, c'est une incarnation des valeurs qui lui sont chères. Cet été, son engagement et son dévouement brilleront aux côtés de la flamme olympique, symbolisant l'esprit des Jeux et l'héritage olympique.

Suivez le parcours de la flamme sur la chaîne france.tv Paris 2024 https://www.france.tv/paris-h24/direct.html

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