Le groupe d'opposition "Agir pour Dijon" s'est fendu d'un communiqué, ce mercredi 3 août, dénonçant la programmation d'Izïa Higelin au concert de rentrée 2023. Une réaction qui fait suite aux propos tenus par la chanteuse lors d'un concert début juillet, où elle imaginait un lynchage d'Emmanuel Macron.
"Quel exemple la municipalité donne-t-elle à la jeunesse, si elle cautionne indirectement un comportement inacceptable ?"
Près d'un mois après, la polémique continue. Ce mercredi 3 août, "Agir pour Dijon", groupe d'opposition au conseil municipal de la ville, a à nouveau fait savoir son opposition à la venue d'Izïa Higelin au concert de rentrée, prévu pour le 25 août prochain.
Une programmation jugée "choquante"
Pour rappel, la chanteuse s'est retrouvée au cœur d'une polémique début juillet, après une prestation constroversée à Beaulieu-sur-Mer (Alpes-Maritimes). Elle y avait brièvement imité un Emmanuel Macron se comparant à une "piñata humaine géante" qui serait "[foutu] à terre" par des gens munis "d'énormes battes avec des clous au bout".
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Les réactions s'étaient alors multipliées, certains évoquant même un appel au meurtre. Le parquet de Nice avait également ouvert une enquête pour "provocation publique à commettre un crime ou un délit", une peine passible de cinq ans de prison et de 45 000 euros d'amende.
Emmanuel Bichot, président du groupe "Agir", avait alors appelé à la déprogrammation de l'artiste - demande qu'il renouvèle aujourd'hui. "Je trouve ça dommage que la municipalité ne le fasse pas", regrette-t-il. "D'autant plus après les émeutes : les collectivités ont un devoir d'exemplarité. C'est dommage d'apporter du soutien à ces personnalités."
La ville défend le "statu quo"
Dans son communiqué, le groupe dit trouver la programmation "choquante". "La municipalité de Dijon indiquait mi-juillet vouloir temporiser, maintenant à ce stade la programmation et pariant sur le fait que la période estivale permettrait d'estomper la polémique."
Quel message envoie la municipalité en banalisant ou en excusant les propos de la chanteuse ? [...] Quelles valeurs devons-nous défendre et promouvoir dans la sphère publique ? Sans doute pas celles de la violence et de la haine.
Le groupe "Agir",mercredi 3 août dans un communiqué
Au quotidien Le Bien Public, la mairie de Dijon évoquait effectivement le 11 juillet son intention de ne pas déprogrammer la chanteuse. Contactée ce 3 août, la ville a réaffirmé le "statu quo", précisant que la venue d'Izïa était, pour l'heure, maintenue.
