Depuis la réouverture des magasins, les ventes de vélos sont en hausse. Le besoin de faire du sport et de s'évader se fait ressentir. Haut de gamme ou d'occasion, la petite reine a la cote.
Ouvert depuis quelques jours, le magasin Chris Bike à Dijon ne désemplit pas. Ici, on se concentre sur le haut de gamme. Les prix vont de 2 000 et plus de 10 000 euros. Et actuellement, les clients n'hésitent pas à casser leur tirelire. "Ils veulent absolument partir avec un vélo. Donc le tarif qu'ils avaient imaginé peut être augmenté, doublé parfois. Le but est qu'ils partent avec le vélo et qu'ils puissent rouler le jour même s'ils peuvent", précise Chris Wooldvidge, le directeur du magasin.
Il a anticipé pendant le confinement. "On a commandé énormément de vélos pour pouvoir répondre à la demande. Aujourd'hui c'est délicat d'avoir tous les vélos en temps et en heure, mais on a quand même beaucoup de stock. Et heureusement en ce moment parce que les demandes, cela devient de la folie."
Synonyme d'évasion, le VTT électrique a la cote. Après deux mois de confinement, ce mode de transport polyvalent a tous les arguments pour convaincre. "Je me posais déjà la question avant d'acheter un vélo pour aller au travail. C'est vrai que ça a renforcé l'envie d'utiliser le vélo plutôt que la voiture", confie une cliente.
Privilégier le vélo à la voiture pour mieux respecter les gestes barrières, c'est l'enjeu du coup de pouce vélo mis en place par le gouvernement, une prime de 50 euros pour faire réparer son vélo. Dans les ateliers de réparation, les demandes de rendez-vous explosent et les délais s'allongent.
À défaut de pouvoir faire réparer leur vieux vélo, les clients de ce magasin sont plus nombreux actuellement à se tourner vers des secondes mains. "D'habitude, on vend trois ou quatre vélos par semaine. Là c'est plutôt par jour", indique Bruno Louis Seguin, gérant de la coopérative La bécane à Jules. La structure a par ailleurs lancé le recrutement d'un mécanicien supplémentaire pour traiter les nombreuses demandes de réparation.
Neuf, remis à neuf ou d 'occasion, le vélo fait des émules à l'arrivée des beaux jours. Reste à savoir s'il s'agit d'un phénomène post-confinement ou d'un changement plus durable des comportements.