Malgré la réouverture, les salles de fitness de Dijon (Côte-d'Or) continuent de souffrir de la crise sanitaire. La plupart d'entre elles sont confrontées à la baisse du nombre de leurs clients, notamment depuis l'instauration du pass sanitaire. Certaines sont menacées de fermeture.
Les blues des salles de fitness. À Dijon (Côte-d’Or), les clubs de remise en forme ont pu rouvrir durant le mois de juin. Mais les conditions sanitaires imposées et l’instauration du pass vaccinal ont refroidi de nombreux clients.
Certains gérants n’ont pas le choix, comme Christophe Sanchez, responsable des salles de fitness Freestyle. À la fin du mois d’août, il fermera l’un des deux sites dont il dispose. "Nous n’avons plus la capacité d’ouvrir deux structures simultanément. Il faut faire des choix", regrette-t-il.
25 à 50 % de clients en moins
Depuis le début de la crise sanitaire en février 2020, Christophe Sanchez a perdu près d’un tiers de sa clientèle. Le chef d’entreprise n’est pas le seul à subir les conséquences de la pandémie dans le secteur sportif. "Beaucoup de centres ont perdu en moyenne entre 25 et 50 % de leur clientèle, estime-t-il. C’est mission impossible pour une structure qui veut rouvrir, de proposer les mêmes services, les mêmes prestations avec une clientèle réduite".
D’autant plus que les salles de sport ont à nouveau pu accueillir la clientèle à partir du mois de juin, au moment creux de l’activité. "C’est le plus mauvais trimestre de l’année", souffle Christophe Sanchez.
Le pass sanitaire, une contrainte pour certains adhérents
Du côté du Klube à Dijon, on tente de s’adapter comme on peut, notamment au pass sanitaire. Les clients habitués et vaccinés n’ont plus besoin de présenter leur QR Code. Ils disposent du bracelet du centre qui leur permet de se déplacer presque comme avant. Seuls les nouveaux venus doivent se plier à une vérification par les employés de la salle. Le dispositif est expliqué dans la publication ci-dessous.
Pour autant, la réalité économique est également préoccupante pour les gérants qui ont constaté la suspension de 200 abonnements, soit 20 % des adhérents, depuis le 21 juillet dernier, date de l’entrée en vigueur du pass sanitaire. "Une partie des personnes n’étaient pas prêtes, pas vaccinées et une autre ne souhaite pas se faire vacciner, se sent un peu "fliquée" et ne veut pas venir dans ces conditions. Je pense qu’une partie reviendra, on espère en tout cas", confie Loïc Lebris, directeur du Klube.
La rentrée de septembre sera un moment déterminant pour les entreprises de fitness, dont les publics les plus jeunes sont en cours de vaccination. Mais d’ici 2022, un tiers des salles pourraient mettre la clé sous la porte en France.