Ce dimanche 2 mai, une cinquantaine de personnes s'est retrouvée aux jardins de l'engrenage à Dijon, moins de deux semaines après leur expulsion par les forces de l'ordre. Membres du collectif et sympathisants veulent réinvestir les lieux et continuer leur lutte contre le projet immobilier.
"Aux jardins de l'engrenage on sème encore". Une phrase comme un signe de ralliement. Ce dimanche 2 mai, le collectif à la tête du jardin avait appelé ses sympathisants à venir replanter des fleurs et des légumes, aux jardins situés sur l'avenue de Langres, à Dijon.
Une évacuation manu-militari le 20 avril
Le 20 avril dernier, un escadron de gendarmerie mobile de 55 hommes a été déployé avec des effectifs de la police nationale pour évacuer les lieux. Dans le même temps, des tractopelles ont entamé le déblaiement du terrain.
"Toutes les planches de culture ont été ravagées. L’idée aujourd’hui c’est de profiter du travail formidable qui a été effectué cette semaine par des gens qui sont venus remettre en état les planches de culture, pour semer à nouveau" explique Guillaume, un militant du collectif des jardins de l'engrenage.
"Le combat n'a jamais cessé"
Des affrontements, parfois violentes, ont eu lieu avec la police et plusieurs personnes ont été arrêtées la semaine dernière. Pour autant, le collectif entend poursuivre son combat contre ce projet immobilier.
"Le combat n’a jamais cessé et ça n’est pas nous qui déterminons le degré de violence, poursuit Guillaume. On a toujours essayé de défendre ces jardins et malheureusement on a subi une attaque d’une violence inouïe avec des moyens disproportionnés. Notre idée est de défendre cette terre et tous les espaces non encore bétonnisés dans Dijon contre la politique mortifère de la mairie."
Une première tentative de délogement en juillet 2020
Depuis juin 2019, ce collectif citoyen s'oppose à la construction d'un ensemble immobilier de 307 logements et occupe illégalement le jardin et la maison qui s'y trouve. Les occupants souhaitent ouvrir une autre voie en proposant un projet alternatif basé sur l'écologie dans un quartier qu'ils jugent trop "bétonnisé".
En juillet 2020 les bulldozers avaient déjà tenté d'investir les lieux pour déloger les habitants et pouvoir enfin démarrer le projet immobilier. Cette tentative fut veine.