La boutique The pot company, située rue Guillaume Tell à Dijon a été perquisitionnée en début de semaine. La justice a décidé de fermer le magasin pour 6 mois et de placer les gérants sous contrôle judiciaire. La même sanction a déjà été appliquée à d’autres revendeurs de cannabis cet été.
Deux magasins de cannabis ont déjà fermé à Dijon
Plusieurs magasins vendant des dérivés du cannabis ont ouvert un peu partout en France et notamment à Dijon, Chalon-sur-Saône ou encore Besançon.Ils proposent des boissons, bonbons, chocolats, tisanes, médicaments à base de cannabis, etc.
Mais, la justice multiplie les fermetures de ces boutiques pour tenter de stopper leur prolifération.
A Dijon, par exemple, au mois de juillet, deux magasins ont fait l’objet de fermetures provisoires pour six mois.
Leurs gérants ont été placés sous contrôle judiciaire. Ils ont été mis en examen et sont poursuivis pour acquisition, détention, transport, offre ou cession de produits stupéfiants.
Les gérants de The Pot company placés sous contrôle judiciaire
Lundi 20 août 2018, c’était au tour du magasin The Pot company, situé rue Guillaume Tell, à Dijon, de recevoir la visite de policiers.Ils ont saisi des produits dérivés contenant du CBD (liquide pour cigarettes électroniques, huiles, comprimés, etc). Mais, il n’y avait ni résine, ni feuilles de cannabis, a indiqué le bureau du procureur de la République.
Les produits saisis ont été analysés pour déterminer leur taux de THC et leurs propriétés stupéfiantes.
Les deux gérants de The Pot company ont été présentés à un juge d’instruction.
Celui-ci a suivi la demande du parquet et a ouvert une information judiciaire pour acquisition, détention, transport, offre ou cession de produits stupéfiants.
Les cogérants ont été placés sous contrôle judiciaire pour infractions générales aux produits stupéfiants et la boutique est fermée pour six mois, a confirmé le procureur adjoint Thierry Bas à France 3 Bourgogne vendredi 24 août 2018.
Qu'est-ce que le "cannabis légal" ?
"En France, le cannabis, par principe, est interdit. Il y a quelques dérogations qui sont des dérogations limitées", a rappelé le procureur de la République de Dijon, Éric Mathais.
"On a le droit de vendre certains produits, à condition qu'il n'y ait pas de THC (delta-9-tétrahydrocannabinol, un composant du cannabis qui a un effet psychotrope).
Notamment, le CBD ou cannabidol (molécule issue du cannabis qui n’a pas d’effet psychoactif) n'est pas interdit à condition qu'il soit obtenu avec des parties autorisées de la plante, et à condition qu'il n'y ait pas dans le produit fini la moindre trace de THC.
L'utilisation de la fibre, donc des tiges, et des graines est autorisée. Mais, l'utilisation de fleurs et de feuilles est tout le temps interdite."