En cette rentrée 2021, l'Etablissement Français du Sang alerte sur le niveau trop bas des réserves. Malgré la mobilisation des donneurs réguliers durant l'été, il faut recruter de nouveaux donneurs.

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La rentrée est une période charnière pour le don de sang, et selon l'EFS, "la mobilisation est en dent de scie" depuis le début de l’année à cause de la crise sanitaire. Autre phénomène : le déficit de recrutement de donneurs continue de se creuser.
L’EFS souhaite par conséquent profiter de la rentrée, synonyme de nouvelles habitudes, pour inscrire le don de sang dans l'agenda des citoyens en prenant rendez-vous et … sauver des vies !

"Tout Dijon donne !"

Un événement a rassemblé les 14 "ambassadeurs" de l'opération, le 23 septembre à la Maison du don de Dijon, en présence de François Toujas, président national de l’Etablissement français du sang. 
14 personnalités locales et partenaires du don de sang se mobilisent pour donner leur image au profit du don de sang : pendant un mois, ils vont porter l'opération pour inciter les dijonnais à aller donner leur sang.
Parmi les ambassadeurs, Mylène Fargeot, influenceuse enthousiaste de la Bourgogne sur les réseaux sociaux, donne déjà son sang depuis de nombreuses années : "pendant un mois, je vais partager des contenus sur les réseaux sociaux sur le don du sang, et essayer de convaincre tout mon entourage sur la nécessité de donner son sang."

L'opération est nécessaire pour obtenir un sursaut auprès des dijonnais, qui, pourtant sont généreux. Marina Ledoux, directrice adjointe de la communication et du marketing à l'EFS Bourgogne-Franche-Comté, le confirme et constate qu'en 5 ans, "on a 34% de donneurs en plus, rien que sur Dijon. Donc ce qu'on veut mettre en avant, c'est que les dijonnais sont solidaires et altruistes et qu'il faut porter cet effort avec nos partenaires." 

"C'est rien, ça prend 20 minutes"

Lisa a 22 ans. Elle a commencé à donner son sang lors d'une collecte sur le campus universitaire de Dijon, lorsqu'elle avait 18 ans : "Ça s'était bien passé, après j'ai arrêté de donner car je n'avais plus le temps. Après, je me suis dit 'allez, je m'inscris !'. Je l'ai fait il y a un peu plus de deux mois, j'ai tout de suite pris rendez-vous [...] Ma grand-mère a donné toute sa vie ou presque, je vais faire comme elle.[...] C'est rien, ça prend 20 minutes maximum, c'est un devoir qui ne demande pas grand chose finalement."

Louise, une autre jeune donneuse, vient ici pour la première fois : "ça faisait vraiment longtemps que je voulais, c'est quelque chose d'important. Mon amie, qui est juste à côté, le donne régulièrement, elle m'a dit qu'elle venait, alors je l'ai accompagnée. C'est la première fois [...] Ce sang va être donné à quelqu'un qui en a besoin. Quand je peux, je pourrai le refaire."

Un contexte de rentrée "difficile"

François Toujas, président national de l’Etablissement français du sang, était présent pour le lancement de l'opération "Tout Dijon donne", car le contexte du don du sang est préoccupant en cette rentrée 2021 : "nous sommes dans une période difficile où le niveau des stocks est très bas [...] Nous avons besoin de 10 000 dons par jour, et d'un stock entre 90 000 et 100 000 poches. Aujourd'hui, nous sommes à un stock de moins de 80 000 poches. Là, il y a un appel fort aux citoyens. D'autant plus que les produits sanguins sont souvent les seules solutions thérapeutiques pour certains malades."

Le président de l'institution souhaite mettre l'accent sur les jeunes, trop peu nombreux parmi les donneurs réguliers : "c'est une population essentielle pour nous. Nous avons actuellement 30% de donneurs qui ont moins de 30 ans. Avoir aujourd'hui des jeunes qui viennent donner leur sang, c'est assurer avoir des donneurs qui reviendront faire ce geste citoyen de solidarité."

Selon M. Toujas, plusieurs facteurs expliquent les stocks particulièrement bas de produits sanguins aujourd'hui : "ce sont les conséquences de la crise épidémique. Pendant la période de déconfinement, les gens viennent moins donner leur sang. Pendant de nombreux mois, nous avons vécu avec des universités fermées, des écoles fermées, avec le télétravail, ce qui fait qu'une partie de notre offre de collecte n'a pas pu se déployer comme on le voulait. Cela peut représenter jusqu'à 30% de notre possibilté de collecte à l'année. Ce qui explique, avec l'effet conjugué des vacances, où les gens donnent moins, qu'on se retrouve avec des stocks historiquement bas."

Pour conclure, le président national de l'EFS rappelle que ce geste "doit s'inscrire dans la réalité de la vie citoyenne."
 

 

 

 

Que représente l'Etablissement Français du Sang ?

Les 10 000 collaboratrices et collaborateurs, médecins, pharmaciens, biologistes, techniciens de laboratoire, chercheurs, infirmiers, équipes de collecte de l’Etablissement français du sang, en lien avec des milliers de bénévoles, s’engagent au quotidien comme dans les circonstances exceptionnelles pour transformer les dons en vies et soigner ainsi 1 million de patients par an.
Opérateur civil unique de la transfusion sanguine en France, l’EFS a pour mission principale l’autosuffisance nationale en produits sanguins. Il s’investit par ailleurs dans de nombreuses autres activités, comme les analyses de biologie médicale, la thérapie cellulaire et tissulaire ou la recherche.
Au-delà de la qualification des dons, les laboratoires de l’EFS réalisent différents types d’analyses biologiques, hématologiques et immunologiques. Des examens indispensables dans le cadre d’une transfusion mais également d’une greffe d’organe, de tissus ou de cellules.
Avec plus de 500 millions d’actes réalisés par an, l’EFS est le plus grand laboratoire de biologie médicale de France. L’Etablissement français du sang est présent sur l’ensemble du territoire à travers ses 129 sites pour être au plus près des donneurs et des patients et porter ainsi des valeurs sans équivalent.
Acteur central du système de santé, l’Etablissement français du sang est un maillon essentiel de l’économie du partage qu’il exerce de manière singulière à travers ses valeurs fondamentales : volontariat, bénévolat, anonymat et non-profit. 

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