En août, des migrants occupant un bâtiment sur l'Avenue de Stalingrad à Dijon sont expulsés. Ce vendredi 5 octobre, un collectif de soutien aux migrants porte plainte contre le procureur de la République, qui avait ordonné cette expulsion.
Accueillis dans un centre culturelActuellement, les 80 migrants expulsés en août se sont installés dans un centre culturel à Dijon depuis un mois, faute de pouvoir bénéficier d'un hébergement d'urgence.
Ils vivent essentiellement grâce aux dons de matériel et de nourriture, et s'entassent dans des tentes ou des pièces qui font office de chambre. Ils déplorent leurs conditions de vie.
Un collectif en soutien aux migrants
Il y a quelques semaines, les migrants vivaient dans un autre squat, avenue de Stalingrad à Dijon, avant d'être délogés.
Une expulsion contestée aujourd'hui par un collectif de 40 associations, qui a décidé de déposer plainte contre le Procureur de la République pour "violation de domicile".
Les plaignants estiment que la procédure judiciaire n'a pas été respectée.
La préfecture rappelle à la loi
De son côté, la préfecture de Côte-d'Or se défend de toute intervention illégale.
Elle évoque la nécessité de faire cesser rapidement des infractions.
Les migrants attendent désormais de connaître les suites données à leur plainte et espèrent retrouver un hébergement pérenne.
Le reportage de Marie Jolly, Isabelle Rivierre et Hugo Piguet
Avec :- Paul Garrigues, président de la section de Dijon de la Ligue des Droits de l'Homme
- Frédéric Sampson, Sous-préfet de la Côte-d'Or