Quatre cars transportant 150 réfugiés ukrainiens sont arrivés samedi 19 mars, au gymnase François Chambelland, à Dijon. Dans ce centre de transit des réfugiés de la région Bourgogne-Franche-Comté, ils débutent les procédures administratives en avant d’être héberger et de trouver une solution plus pérenne.
Après une semaine de voyage en car depuis l’Allemagne, 150 réfugiés ukrainiens sont arrivés à Dijon, samedi 19 mars, les traits tirés par la fatigue. Au gymnase François Chambelland, devenu le centre de transit des réfugiés de Bourgogne-Franche-Comté, ils trouvent un peu de répit.
Dès leur arrivée, ils sont recensés : leur identité, les noms des proches présents en France et surtout la destination d’accueil privilégiée. Car pour beaucoup, ce n’est qu’une courte halte. "Je compte aller en Espagne pour travailler et y emmener ma femme. J'ai des amis là-bas", raconte Yevgeni, originaire de Kiev. "Mais le plus important, c'est d'avoir un statut légal au plus vite, d'avoir des papiers."
"On pourrait s’installer ici provisoirement"
Sur place, des équipes médicales, des psychologues, des associations comme la Croix Rouge et le Secours populaire mais aussi une dizaine d’interprètes qui se relaient. "Parfois on me demande si c’est bien de rester ici, ou de continuer jusqu’à l’Espagne. Peut-être ce sera mieux d’aller à la capitale à Paris pour retrouver un travail ?", explique Sasha Pohrebnyak, directeur artistique au cabaret Odysséo à Dijon, qui s’efforce de rassurer les ukrainiens inquiets.
Alexandre et sa famille, habitants de Kharkiv, eux n’ont pas de point de chute. Dijon pourrait bien devenir leur nouveau port d’attache : "On est très content de l'accueil parce qu'ici il y a une équipe médicale, les repas, on se sent bienvenus ici. Et on sent qu'on pourrait s'installer ici même provisoirement."
2500 ukrainiens pourraient être accueillis dans la région
Une fois orientés, ils pourront débuter les démarches pour obtenir leur permis de séjour de six mois afin de pouvoir travailler, d’accéder à une couverture médicale ou encore une allocation de subsistance.
Déjà 200 ukrainiens sont hébergés en Côte d’Or, selon la Préfecture. Ils pourraient en avoir 2500 en Bourgogne-Franche-Comté, dans les semaines à venir.
"Les organismes HLM doivent recenser les logements vacants", assure François Rebsamen, le maire de Dijon. "Nous allons mettre en place tout un dispositif y compris pour faire appel à la générosité citoyenne." À l’heure actuelle, une soixantaine de personnes ont trouvé refuge à la résidence Abrioux de Dijon.