Une victime liée au trafic de drogue ? Après la mort de Grégory, retrouvé nu et "tabassé" à Dijon, 3 questions en suspens

Grégory S. a été retrouvé roué de coups et nu au parc de la Combe à la Serpent, vers Dijon (Côte-d'Or), le 3 mai dernier. Il est décédé des suites de ses blessures quelques jours plus tard, laissant plusieurs questions en suspens.

La découverte a eu lieu il y a une semaine, vendredi 3 mai dernier. Dans le parc de la Combe à la Serpent, sur le plateau de Chenôve (Côte-d'Or) en banlieue dijonnaise, un promeneur tombe par hasard sur un corps nu et inconscient, conséquence de nombreux coups reçus. Emmenée en urgence au centre hospitalier de Dijon, la victime décèdera finalement trois jours plus tard.

Cette dernière se révèle être un jeune homme de 22 ans, Grégory S., originaire d'Alès, dans le Gard. C'est son frère Alexandre qui a contacté France 3 Bourgogne afin de révéler l'affaire, après avoir été appelé pour reconnaître le corps. "L’œil gauche était enflé de la taille d’une boule de pétanque. Mon frère était tellement gonflé du visage que j’ai mis une heure à le reconnaître, pour dire à quel point l'acte a été d'une violence terrible", détaillait-il.

Qu'est-il vraiment arrivé à Grégory ?

Reste donc à savoir ce qu'il est réellement arrivé à Grégory. Dans un communiqué envoyé mercredi 8 mai, le procureur de la République de Dijon, Olivier Caracotch, a confirmé que "la cause du décès est consécutive à un traumatisme crânien grave [...] ; de nombreuses traces de coups étaient en effet constatées sur son visage".

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Toujours selon le procureur de la République, la mort du jeune homme est "sans équivoque d'origine criminelle". Mais le ou les auteur(s) de ces coups n'ont pour l'heure pas été retrouvés. "Des gens ont pris la fuite à l'arrivée de la police" sur les lieux de la découverte du corps, souffle en revanche une source policière. Personnes actuellement recherchées par la police.

Que faisait-il à Dijon ?

Le 1er mai, Grégory prévient ses parents qu'il se rend à Dijon avec une amie. Il leur indique voyager jusqu'à la Côte-d'Or pour travailler, sans préciser quel travail il compte effectuer.

Son frère, Alexandre, ne sait pas non plus ce que Grégory prévoyait de faire à Dijon. Il indique néanmoins que l'amie avec qui la victime devait voyager était elle-même originaire de la ville.

On vient d'une famille précaire. Pour de l'argent, il aurait pu accepter du travail. Mais ce n'était pas un dealer.

Alexandre,

frère de Grégory

Il envisage également la possibilité d'une mauvaise rencontre sur les réseaux sociaux, qui aurait pu mal tourner. "Mon frère était gentil, très attachant, mais aussi influençable. Il suffisait qu'il rencontre des gens peu recommandables sur les réseaux sociaux pour qu'il se laisse embarquer."

Était-il impliqué dans le trafic de stupéfiants ?

Se laisser embarquer... dans un trafic de drogue ? Inenvisageable pour sa famille qui, si elle admet que Grégory "était un électron libre" qui "ne parlait pas beaucoup", rejette toute implication du jeune homme dans un possible trafic. À noter que Grégory était connu des services de police pour des faits de violence dans sa région d'origine et devait pointer chaque semaine à la gendarmerie.

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La piste du trafic n'est toutefois pas écartée par une autre source policière, contactée par France 3 Bourgogne. "On est en lien avec du stupéfiant", avance-t-elle, "mais on n'a pas plus de précisions dans ses fonctions, si c'était un petit revendeur, un rabatteur, ou quelqu'un d'indépendant." De quoi alimenter l'hypothèse d'une rencontre qui a mal tourné ? Pour l'heure, la piste ne semble en tout cas pas écartée.

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