Musée des Beaux-Arts de Dijon : les 5 œuvres à ne pas manquer

Le musée des Beaux-Arts de Dijon, entièrement métamorphosé, rouvre ses portes au public ce vendredi 17 mai 2019. Nous vous proposons une sélection de 5 œuvres majeures à (re)découvrir dans leur nouvel écrin.

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Elles sont emblématiques des collections du musée des Beaux-Arts de Dijon. A partir de ce vendredi, ces œuvres vont retrouver la foule des grands jours. On vous en dit plus sur ces pièces d'exception.


Les tombeaux des Ducs de Bourgogne

Les tombeaux des Ducs Philippe le Hardi et Jean sans Peur sont le clou du musée des Beaux-Arts de Dijon. Ils comptent parmi les plus magnifiques monuments funéraires de la fin du Moyen-Âge

Ces tombeaux sont exceptionnels grâce notamment à leur cortège de pleurants. Ces religieux, enveloppés dans des manteaux aux généreux drapés, portent le deuil éternel du prince. Ils expriment toute la variété des sentiments d’affliction et d’espoir.
 


La dame à sa toilette de l'école Fontainebleau

Ce tableau de la Renaissance est un parfait exemple de l'école de Fontainebleau. Il daterait d'environ 1580. La thématique de la dame se parant alors que sa servante cherche ses atours dans un coffre à l'arrière-plan a beaucoup été traitée par cette école de peintres travaillant principalement à la décoration du château de Fontainebleau.

Cette toile concentre tous les critères de beauté de l'époque. La dame a un corps généreux et laiteux. Sa poitrine pointe fièrement sous un voile transparent et délicat. Son visage, orné d'yeux sombres et distants, est surmonté d'une chevelure blonde retenue par des perles. Elle joue distraitement avec son pendentif.

Est-ce-le portrait d'une déesse ou d'une courtisane ? A qui pense-t-elle ? Cette dame à sa toilette semble célébrer les plaisirs charnels. A moins que le miroir sur sa console, avec son reflet faisant fi de la perspective la plus élémentaire, nous met en garde sur l'inconstance de l'amour et la fugacité de la beauté. 
 


La japonaise au bain de James Tissot


Cette toile a été peinte par James Tissot, un contemporain de Degas et Manet, en 1864. La Japonaise au bain symbolise l'engouement que l'Europe porte au Japon qui vient de s'ouvrir au monde. Auparavant, l'empire du Soleil Levant était un pays partiellement fermé. Entrer ou revenir dans l'archipel, sans autorisation expresse, était puni de mort immédiate. Avec cette redécouverte du Japon, le Tout Paris, au premier rang desquels les peintres, se passionnent pour les estampes, porcelaines, objets de laque et autres paravents.


Dans son œuvre, James Tissot entoure sa jeune beauté aux yeux en amande de paravents japonisants. Le kimono vermillon renforce la sensualité du personnage. La coiffe de la jeune femme et le paysage à travers la fenêtre témoignent d'une vision idéalisée et romantique du Japon.
 

 

La porte d’Aval de Claude Monet


Cette toile de Claude Monet, représentant des bateaux de pêche sortant du port d'Étretat en Normandie, date de 1885. Le maître de l'impressionnisme a longtemps vécu près de la célèbre falaise. On lui connaît une cinquantaine de tableaux la figurant.

Claude Monet a préféré croquer le village de pêcheurs plutôt que la station balnéaire en vogue. Il était fasciné par ce paysage et, plus précisément, par l'excroissance rocheuse d'Étretat. 

 
 

Verre de bière et cartes à jouer de Juan Gris

Cette œuvre a été peinte par l'Espagnol Juan Gris entre 1912 et 1913. Cubiste, cette nature morte se distingue toutefois du travail de Picasso ou Braque par ses couleurs éclatantes. Elle représente une table sur laquelle sont posés un verre bière, dont la mousse semble déborder, et des cartes à jouer sur laquelle on distingue un trèfle.  Juan Gris qualifiait lui même ses tableaux « d’architecture plate coloré ».

 





 
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