Réforme des retraites et 49.3 : au lendemain des manifestations sauvages, la ville de Dijon et l'État portent plainte

Des manifestations non déclarées ont eu lieu dans plusieurs villes de Bourgogne hier, jeudi 16 mars, après qu'Elisabeth Borne a activé l'article 49.3 pour faire passer en force la réforme des retraites. De nombreuses dégradations ont eu lieu à Dijon notamment.

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Les images ont rapidement fait le tour des médias et réseaux sociaux. Hier, jeudi 16 mars, peu avant 18h, des manifestants ont incendié des poupées à l'effigie d'Emmanuel Macron et plusieurs de ses ministres - Elisabeth Borne, Olivier Dussopt et Olivier Véran.

Ils étaient 700, selon la préfecture, à s'être rassemblés place de la République à Dijon. Une manifestation non déclarée en réaction à l'utilisation de l'article 49.3 par la Première ministre, afin d'éviter que la très décriée réforme des retraites soit soumise au vote des députés à l'Assemblée nationale.

La manifestation s'est ensuite déplacée en direction du centre-ville en bloquant les voies de tramway. Des militants ont mis le feu à des poubelles et des panneaux publicitaires.

Au fil de la soirée, de nouveaux débordements ont lieu. Comme le rapporte France Bleu Bourgogne, les manifestants ont incendié des poubelles devant les grilles du palais des Ducs, qui abrite la mairie.

Des plaintes déposées

À la suite de ces débordements, la ville de Dijon va porter plainte, comme l'a indiqué la première adjointe Nathalie Koenders jeudi soir. "La colère entraînée par l’annonce du recours à l’article 49-3, si elle doit être entendue, ne justifie pas tout. Les violences commises dans le centre-ville de Dijon sont intolérables, elles fragilisent la démocratie. La ville de Dijon portera plainte", indique-t-elle dans un tweet. 

Le maire de Dijon, François Rebsamen, ajoute qu'il "condamne ces actes avec fermeté" et "lance un appel au calme".

Une autre plainte sera déposée par le préfet, représentant de l'État, pour les poupées brûlées à l'effigie des membres du gouvernement, notamment d'Emmanuel Macron. La préfecture de Côte-d'Or l'a annoncé hier soir.

Des rassemblements à Nevers, Chalon, Mâcon, Auxerre...

Des manifestants se sont également rassemblés dans d'autres villes du département. À Auxerre, la presse locale fait état d'un concert de casseroles organisé devant la préfecture et de sacs d'ordures jetés sur les grilles du bâtiment. Un rassemblement similaire s'est produit, toujours selon l'Yonne Républicaine, devant la sous-préfecture de Sens.

Dans la Nièvre, le Journal du Centre relate une "action" devant les permanences des deux députés (Renaissance) du département, ainsi que devant celle de la sénatrice centriste Nadia Sollogoub.

À Chalon-sur-Saône, la permanence de Louis Margueritte, député de la majorité présidentielle, a été recouverte de cartons d'après le Journal de Saône-et-Loire. Enfin, à Mâcon, une centaine de personne s'est rassemblée, là encore pour un concert de casseroles.

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