L’agence régionale de santé a annoncé ce matin le lancement de la 3ème phase de la campagne de vaccination qui vise à vacciner tous les étudiants et personnels du campus universitaire de Dijon.
Une campagne de vaccination en 3 phases
La campagne de vaccination fait suite à 3 cas de méningite à méningocoques, dont deux mortels, fin 2016 sur le campus dijonnais de l’Université de Bourgogne. Elle est menée en trois phases : la 1ère concernait tous les étudiants et personnels du pôle Economie et Gestion (environ 1.000 personnes) où étudiait une jeune femme décédée. La 2ème était destinée à vacciner les étudiants et personnels du bâtiment voisin Droit-Lettres (soit 8 à 10 000 personnes. La dernière phase concerne le reste du campus, soit environ 20.000 personnes.
Près de 10.000 personnes ont déjà été vaccinées
Depuis le début de la campagne, déjà 9932 personnes se sont fait vacciner sur le site du Multiplex, transformé en centre de vaccination, indique l’ARS (Agence régionale de santé). L’ensemble des 30.000 personnes qui fréquentent le campus devrait être vacciné d’ici le 30 janvier. Pour cette troisième phase, l’ARS explique que les opérateurs qui ont réalisé les 2 premières phases (les personnels de santé du centre de vaccination départemental de Côte-d’Or (CHU de Dijon), du centre de médecine préventive universitaire, de la réserve sanitaire et du service de santé des armées) seront appuyés par des médecins libéraux qui se sont déclarés volontaires auprès de l’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) Médecins.
Pourquoi voir engager une vaccination de telle ampleur?
L’opération a pour but d’ « interrompre la circulation du germe responsable de trois cas groupés d’infections invasives à méningocoque (IIM) » explique l’ARS. Deux étudiants sont en effet décédés de cette maladie entre fin octobre et fin décembre. Un 3ème cas de méningite a été déclaré mais sans évolution fatale. Trois cas de méningites à méningocoques en deux mois dans un même lieu c’est beaucoup, d’autant plus qu’il s’agissait d'une même souche de bactérie (méningocoque W). Une souche relativement rare en France mais pour laquelle il existe un vaccin, d'où la décision de l'Agence Régionale de Santé de lancer une campagne de vaccination auprès les étudiants dès la rentrée de janvier.