VIDÉO. Construite il y a 1000 ans, la crypte de la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon rouvre après 4 ans de travaux !

Cette crypte, "plus vieux monument visible de Dijon" cachée sous la cathédrale Saint-Bénigne, a fait l'objet d'un programme de restauration important. Quatre ans de travaux ont permis de lui redonner sa splendeur d'antan. Elle a rouvert au grand public ce mardi 10 juillet, et on vous y emmène.

C'est une belle endormie, souvent méconnue des Dijonnais. Et pourtant, il s'agit du plus vieux monument visible dans la ville : la crypte de la cathédrale Saint-Bénigne a rouvert ses portes au public mardi 10 juillet.

Quatre ans de travaux ont été nécessaires pour mener à bout ce chantier de restauration, mais dix ans se sont bien écoulés depuis que la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) a lancé la première étude en vue de la rénovation du lieu en 2014.

Déjà une importante restauration au XIXème siècle

Cette crypte, que chacun peut de nouveau visiter, correspond aux vestiges de l'église romane abbatiale en rotonde construite à partir de l'an Mil, complétée à partir de 1281 par la cathédrale que nous connaissons de nos jours. L'église est finalement détruite peu après, mais la rotonde, cet édifice circulaire caractéristique de l'art roman, a été tout de même conservée ; même si peu utilisée pour le culte.

En 1792, au moment du démantèlement de l'abbaye voisine lors de la Révolution, la rotonde est jugée vétuste, et donc simplement comblée avec du remblai. Elle est redécouverte au milieu du XIXe siècle lors de la construction de la sacristie, et après des fouilles menées par Prosper Mérimée, alors inspecteur des monuments historiques. Des travaux d'urgence sont entrepris face aux infiltrations d'eau incessantes.

Suivra une restauration soignée et dans le respect de la construction romane : les colonnes et chapiteaux d'origine sont par exemple réemployés dès que leur état le permet. Mais voilà : au cours du XXème siècle, les problèmes d'étanchéité persistent et la crypte comme la sacristie perdent leur éclat.

"On a refait uniquement là où c'était nécessaire"

Le chantier de restauration était devenu "indispensable à la sauvegarde du site", confirme Laurent Barrenechea, conservateur régional des monuments historiques, lors de la première visite de la crypte rénovée mardi 10 juillet.

Il y a aussi des nouveautés : le site est désormais accessible aux personnes à mobilité réduite grâce à la création d'un nouvel accès avec ascenseur, qui fait désormais office d'entrée principale, dans une ancienne sacristie.

Conséquence directe de l'arrivée de ce nouveau passage : la capacité d'accueil, auparavant très limitée, a été augmentée, avec la création d'un parcours visiteurs de l'entrée vers la sortie.

Côté patrimoine, un nouveau revêtement a été mis en place dans la cour de l'École nationale supérieure d'art pour éviter toute nouvelle infiltration et donc dégradation importante. Les chapiteaux romans ont été restaurés, des enduits disparus restitués, et les vestiges des deux escaliers qui permettaient d'accéder à la rotonde ont été découverts.

Arnaud Alexandre, conservateur des monuments historiques à la DRAC, l'assure : "on a refait uniquement là où c'était nécessaire". L'objectif étant de s'approcher le plus de l'original, sans pour autant reproduire ce qui n'existe plus. En résulte un lieu impressionnant pour les visiteurs férus d'histoire et unique en son genre.

► Infos pratiques

  •  Accès à la crypte payant, sur les heures d'ouverture de la cathédrale : du dimanche au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h30, le samedi de 9h à 12h et de 14h à 17h30.
  • Sur réservation uniquement, contacter la cathédrale, ou directement sur place. Des visites guidées doivent être organisées en partenariat avec la Ville de Dijon.
  •  Place Saint Bénigne, 21000 Dijon.
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