Alexandre Berland accusait la SNCF de l'avoir injustement réformé, après qu'il ait subi une grave erreur médicale le contraignant à porter en permanence une poche à urine. Fin mars, le conseil des prud'hommes de Dijon a finalement tranché : l'ex-cheminot doit être réintégré.
La dernière fois que nous vous parlions de lui, Alexandre Berland était toujours empêtré dans plusieurs procédures judiciaires. Contre le chirurgien qu'il accuse d'avoir commis une erreur médicale, contre la polyclinique où son opération a eu lieu... et contre la SNCF, son ex-employeur, qu'il avait attaqué pour une mise à la réforme jugée abusive.
L'ancien cheminot peut désormais se targuer d'une victoire dans ce dossier. Fin mars, le conseil des prud'hommes de Dijon (Côte-d'Or) a en effet ordonné sa réintégration à son ancien poste. "La SNCF Réseau n'a pas respecté la procédure de réforme", précise ainsi le jugement. L'entreprise devra également s'acquitter d'indemnités, mais dispose d'un mois pour faire appel.
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Condamné à porter une poche à urine après une opération du dos
Le chemin de croix avait démarré en 2020, après une opération du dos qui avait mal tourné. La prothèse posée au trentenaire avait causé une infection et mis son rein en danger. Depuis, il est contraint de porter en permanence une néphrostomie, c'est-à-dire une poche qui permet à ses urines de s'écouler. En conséquence, Alexandre Berland avait été jugé inapte par son employeur et avait perdu son travail.
Dans ma situation, c'est difficile de retrouver un emploi.
Alexandre Berland
"Ce jugement, c'est un vrai soulagement. Dans ma situation, c'est difficile de retrouver un emploi", confie-t-il aujourd'hui. "Même si normalement, je ne pourrai pas être réintégré au même poste qu'avant car il a été fermé. Il faudra que je sois repositionné ailleurs. Mais il y a possibilité de me faire un poste adapté, ce qu'on demande depuis le début. S'ils ne font pas appel, ce sera une belle victoire." Contactée au sujet d'un possible appel, la SNCF ne nous a pour l'instant pas répondu.