Le 13 novembre, dix chèvres ont été mises à l'adoption par Aline de Blast, éleveuse qui travaille dans une ferme de Côte-d'Or. Elle souhaite que ses animaux ne terminent pas "à l'abattoir" et "qu'ils passent la meilleure vie possible."
"Ce n'est rien mon petit Cookie, n'aies pas peur !" Aline de Blast est une éleveuse qui travaille dans la Ferme Cul de sac, située à Barjon (Côte-d'Or), à 40 km de Dijon. Elle vit avec des chèvres depuis de nombreuses années. "Ils font partie de la famille, pas autre chose," explique-t-elle. Pour autant, le 13 novembre dernier, elle a décidé de poster une annonce sur Facebook pour mettre à l'adoption dix biquettes.
"Je ne peux malheureusement pas garder tout le monde, même si c'est avec plaisir ! Vingt animaux naissent tous les ans dans ma ferme. Je n'ai pas la place. Le but est de rester à petite échelle pour pouvoir m'en occuper," explique cette éleveuse.
Elle a donc dû faire un choix : "j'ai besoin des filles de mes chèvres qui sont dans une lactation longue pour assurer la continuité de la lignée, car, une fois qu'elles sont dans cette phase, les biquettes ne font plus de bébés."
Des familles d'accueil triées sur le volet
Ce mardi 12 décembre, un couple vient adopter deux chèvres. Il fait partie des nombreux appels reçus par cette éleveuse suite à la médiatisation de l'annonce. Aline de Blast a donc dû faire un tri dans toutes ces candidatures : "en premier, on effectue un entretien téléphonique pour connaître les envies de la personne et pour voir si elle a bien l'habitat nécessaire pour accueillir l'animal."
"Ensuite, en fonction du caractère de chaque petit qui reste à adopter et des adoptants, j'essaye de créer une cohérence pour que cela se passe bien." Sylvie Faivre semble être à l'aise avec les chèvres. Lors d'une promenade dans les différents enclos, elle n'hésite pas à s'arrêter pour les caresser.
"J'aime bien les chèvres. On en a déjà eu par le passé, donc, quand nous avons vu l'annonce dans le journal, nous nous sommes lancés dans ce processus d'adoption," assure-t-elle. Son mari acquiesce "on a l'habitude des animaux. Là, ils vont être au milieu des poules. Ils ne seront vraiment pas maltraités."
Un objectif : que ces chèvres ne terminent pas à l'abattoir
Tous les adoptants doivent signer un contrat. Ils attestent, notamment, ne pas euthanasier l'animal sauf en cas de souffrance avérée et attestée par un vétérinaire ou à ne pas céder l'animal à des fins commerciales. Ils devront également recevoir un éleveur ou un enquêteur de la Ferme Cul de sac qui sera chargé du contrôle de l'animal.
Aline de Blast refuse que ces chèvres soient maltraitées. "Je ne veux pas les voir terminer à l'abattoir. Je refuse d'apercevoir, dans leurs regards, la peur des animaux qui sont amenés dans ces endroits." Pas d'inquiétude, ce soir, la chèvre adoptée dormira dans "une petite cabane douillette avec du foin, et tout ce qui faut."