500 personnes à Dijon, environ 200 à Auxerre... en Bourgogne, les militants de gauche réunis contre le "coup de force" d'Emmanuel Macron

Des mobilisations à l'initiative de La France Insoumise ont été organisées en Bourgogne ce samedi, après l'arrivée de Michel Barnier à Matignon. 8 rassemblements ont eu lieu, notamment dans les grandes villes, à Dijon, Auxerre, Mâcon et Nevers.

Deux jours après la nomination de Michel Barnier à Matignon après des semaines d'attente, la France Insoumise organise ce samedi, un peu partout en France, des rassemblements face à ce qu'elle considère être un "coup de force" d'Emmanuel Macron. 

Parmi les 150 mouvements annoncés sur le territoire à l'appel du parti de Jean-Luc Mélenchon, huit sont attendus en Bourgogne, dès 11h ce samedi matin. D'autres partis du Nouveau Front Populaire, en particulier les Ecologistes et le PCF, devraient se joindre à certaines prises de parole.

Entre 100 et 300 personnes manifestent sous la pluie à Auxerre

La pluie n'a pas empêché les militants icaunais de descendre dans la rue. Selon les forces de l'ordre présentes sur place, environ une centaine de personne a pris part au cortège, "entre 200 et 300" selon l'un des organisateurs de l'événement. Ils se sont réunis derrière une bannière Nouveau Front Populaire, où il était également inscrit d'autres messages, comme "pour la paix" ou encore "barrage contre l'extrême droite". Les insoumis ont été rejoints par des communistes et des écologistes pour ce rassemblement.

Pendant le défilé, les manifestants ont notamment scandé "le temps est pourri, le gouvernement aussi", avant de répéter leur opposition à la réforme des retraites adoptée en 2023. "C'est un succès, même si on a manifesté sous la pluie !", se réjouit François Meyroune, l'ancien maire PCF de Migennes. "Cette mobilisation en appelle d'autres, on ne va pas lâcher et se battre contre le coup de force de Macron."

On est toujours dans l'action pour qu'il nomme Lucie Castets Première ministre.

François Meyroune

Ancien maire PCF de Migennes, manifestant.

L'incompréhension a dominé lors du rassemblement à Mâcon

Environ 250 personnes ont également pris part à un rassemblement départemental de Saône-et-Loire, organisé à Mâcon. Sur place, "il y avait des représentants de l'ensemble des partis politiques du Nouveau Front Populaire, y compris quelques socialistes", assure l'ancienne candidate LFI aux législatives Fatima Kouriche.

On ne comprend pas, c’est quand même absurde de devoir se réunir devant une préfecture alors que les urnes ont parlé.

Fatima Kouriche

ancienne candidate LFI-NFP dans la 5e circonscription de Saône-et-Loire

Pour Fatima Kouriche, ce n'est que le début de la mobilisation : rendez-vous est donné le 1er octobre, puisqu'un nouvel appel à manifester a été lancé par la CGT.

À Dijon, le cortège s'est élancé vers la place de la République à 18h

Dernière mobilisation de la journée en Bourgogne, le rassemblement dijonnais a eu lieu à 18h place Darcy. Sans surprise, il s'agit du plus important des 8 mobilisations bourguignonnes : selon les organisateurs, ils étaient environ 500 au départ du cortège, qui s'est ensuite dirigé vers la place de la République. Certains manifestants ont réclamé la destitution du Président de la République sur leurs pancartes.

La manifestation a finalement été écourtée par la météo, puisque la pluie s'est invitée peu avant 19h.

D'autres rassemblements à Nevers, Autun, Louhans...

Les manifestations ont débuté à 11h dans cinq villes de Bourgogne, à commencer par Auxerre où le rendez-vous était donné place Surugue. Dans la Nièvre, un rassemblement a débuté devant la préfecture à Nevers à la même heure.

Les militants des communes d'Autun et Louhans en Saône-et-Loire, d'Avallon dans l'Yonne ont eux aussi appelé à la mobilisation. Les manifestations se sont déplacées en Côte-d'Or en début d'après-midi, pour un rassemblement à 15h à Montbard. Au programme, des prises de parole devant la sous-préfecture, suivies d'une marche.

En France, selon le ministère de l'Intèrieur, les manifestations ont rassemblé 110 000 personnes dans les rues. Selon la France Insoumise, ils étaient 300 000.