La dernière soirée organisée par la société astronomique de Bourgogne (SAB) était spéciale : novices et initiés étaient à la recherche des aurores boréales. Aucune n'est venue illuminer le ciel bourguignon ce 12 mai. Les participants sont quand même repartis avec des étoiles plein les yeux
Certains avec un télescope, d'autres, avec un appareil photo : une chose est sûre, tous ces passionnés d'astronomie ont des étoiles plein les yeux. Ce 12 mai, des membres de la société astronomique de Bourgogne (SAB) se sont regroupés sur le plateau de Saint-Jean-de-Boeuf (Côte-d'Or) avec une idée en tête : voir les aurores boréales qui, par endroits, illuminent les nuits depuis vendredi.
"L'observation astronomique d'aujourd'hui était prévue de longue date. Une actualité est venue bousculer tout ça : la nuit dernière, des aurores boréales impressionnantes ont été aperçues dans toute la Bourgogne. On espère revoir cela," explique Vincent Boudon, président de la SAB. Pour cela, ils ont sorti un matériel professionnel.
Des télescopes classiques et d'autres plus longs, avec des tiges et des miroirs épais. L'objectif est de capter au mieux les rayons des astres. Monter le matériel prend du temps, mais le résultat est impressionnant. "La lumière va être renvoyée dans notre œil. Donc, c'est comme si on la voyait avec un œil de 50 centimètres," lance Eric Chariot, directeur du développement de la SAB.
Dès que la nuit tombe, tous se lancent à la recherche de la plus belle découverte. Ce regroupement n'est pas seulement pour les aurores boréales : ces passionnés d'astronomie cherchent également les étoiles.
Les plus novices d'entre eux trouvent même des détails au niveau de la lune. "Je vois des cratères ! On pourrait presque voir le drapeau d'Amstrong," lance Corinne Morisseau, avant d'ajouter, ironiquement : "par contre je ne vois pas d'extraterrestre."
Les aurores boréales, sources d'intérêt dans l'astronomie ?
Ramenée par son mari, Corinne est présente pour la première fois dans ce genre d'événements. "Voir le ciel s'animer, comme ça, c'est féerique," estime-t-elle. Elle adore voir les étoiles, mais, les aurores boréales restent dans un coin de son esprit : "j'adorerai en voir." Didier Morisseau souhaite lui aussi e, détecter. "J'en ai jamais vu, donc là, ça sera l'occasion où jamais !"
Ce phénomène astronomique d'une intensité rare a permis à de nombreux novices de se lancer dans l'aventure. "Hier, on a posté des photos, les médias en ont parlé. Donc, à la SAB, des gens nous ont appelés, curieux de savoir comment ça se passe. L'astronomie fascine, mais certains décident de sauter le pas suite à des événements comme celui-ci," explique Eric Chariot.
Pour autant, la soirée ne s'est pas finie de la meilleure des manières pour tous ces astronomes amateurs. Aucune aurore boréale n'était visible à l'horizon.
Ils auront peut-être plus de chances dans ces prochains mois, ou dans l'année qui suit. Le soleil étant au maximum de son cycle solaire, le risque d'éruption et donc d'aurores boréales est important en 2025 et 2026.