Déjà visibles en février après une éruption solaire, les aurores boréales n'ont pas attendu davantage pour se révéler dans le ciel Bourguignon. Nicolas Drouhin, photographe amateur, a pu en immortaliser à Mirebeau-sur-Bèze (Côte-d'Or) le 23 avril.
Les aurores boréales ont récidivé dans la nuit du dimanche 23 au lundi 24 avril. Déjà apparues en février 2023, cette fois elles sont encore plus spectaculaires.
Une occasion à ne pas manquer
Et évidemment, Nicolas Drouhin, photographe amateur, fait partie des rares élus à avoir pu les prendre en photo. Déjà de la partie en février, il n'avait pas beaucoup retouché l'appareil photo depuis.
"Je ne pouvais pas manquer une occasion pareille", explique-t-il. "Je scrutais les indicateurs de météo spatiale en attendant le meilleur moment." Depuis Dijon, il est parti en direction du nord-est à la tombée de la nuit ce dimanche 23 avril, en fuyant la pollution lumineuse et les nombreux nuages. "Je cherchais un ciel dégagé, je roulais en direction de Gray (Haute-Saône) et je me suis arrêté au milieu de nulle part parce qu'on les voyait même depuis la voiture."
Des lueurs sorties d'un pays nordique
Au milieu d'un champ, juste après Mirebeau-sur-Bèze, Nicolas Drouhin pose son trépied et y visse son fidèle Nikon D750. "Les prinicipaux réglages pour cette situation était de mettre un temps de pose de 5 secondes et une ouverture presque pleine. Ça a été rapide, j'avais l'expérience de la dernière fois", sourit-il. En restant 1h30, le Côte-d'Orien a pu s'en donner à cœur joie, surtout que les aurores boréales étaient beaucoup plus impressionnantes qu'il y a quelques mois.
Des lueurs d'autant plus incroyables qu'elles étaient facilement visibles à l'oeil nu cette fois, pour peu de ne pas être trop embêté par les nuages. "Je ne m'attendais vraiment pas à ce que ça soit autant. Cette fois il y avait des petites gouttes de vert, ça m'a rappelé les pays nordiques que j'ai visités, comme l'Islande, mais en plus petit."
Phénomène rare, mais bonnes conditions
Des aurores boréales en France ne sont observables que tous les dix ans environ. Les éruptions solaires arrivent à des pics des cycles du soleil qui durent onze ans. L'activité de l'astre est particulièrement agitée en ce moment ce qui facilite l'apparition d'aurores.
Mais cela reste un phénomène assez rare, qui selon Nicolas Drouhin, "pourrait encore être observable dans ce cycle" qui devrait se terminer en 2030.