La Croix-Rouge fête ses 160 ans, et est encore là. Si le secourisme et l'humanitaire reste le cœur de métier de l'association, elle se diversifie. Avec notamment le projet mobilité développé à Montbard. Trois questions sur ce concept.
La Croix-Rouge fête ses 160 ans. Pour l’occasion, à Montbard, des animations ont été mises en place et le projet mobilité mis à l’honneur. Mais alors, qu’est-ce que ce projet lancé il y a un an ? Jean-Baptiste Coupat, bénévole depuis un an et demi qui a rejoint l’unité de Montbard pour développer le projet, nous explique.
Qu’est-ce que le projet mobilité développé par la Croix-Rouge ?
C’est un service destiné aux personnes en défaut de mobilité, soit physique, soit social. L'objectif est de lutter contre l’isolement lié à la mobilité. On prend en charge toutes les personnes qui ont besoin d’un déplacement sur notre secteur d’intervention et qui ne répond pas à un transport pris en charge par l’assurance maladie. On transporte une cinquantaine de personnes par mois, principalement pour des activités de lien social, rendre visite à des proches hospitalisés, pour les courses alimentaires ou pour un suivi médical. Aujourd’hui, une quinzaine de bénévoles fait office de chauffeurs.
Pourquoi avoir mis en place ce service ?
On a identifié que les défauts de mobilité était un problème qui revenait régulièrement dans différents diagnostics sociaux sur le territoire et qu’il n’y avait pas encore d’offre. Dans ce projet, la Croix-Rouge se porte en tiers de confiance. Car la mobilité n’est pas seulement physique ou matériel, elle peut aussi être psychologique, avec des personnes qui n’osent pas demander, ou qui n’osent pas recourir à certains services. Et avoir un bénévole à ses côtés peut mettre la personne en confiance. Aujourd’hui, on offre un service à des personnes qui avant n'avaient pas de solution.
Quel est le principe de "l’aller vers", sur lequel se base le projet ?
Aujourd’hui, de manière générale, on est dans une démarche où on va déplacer des personnes qui ont besoin d’une course alors que sur l'"aller vers", on va directement à leur rencontre. C’est-à-dire qu’on ne prend pas les gens pour les amener, mais on va directement à eux pour leur apporter un service dont ils ont besoin.
Si le cœur de métier de la Croix-Rouge reste le secourisme et l'humanitaire, au fil du temps, on s’est diversifié sur un certain nombre d’actions et les unités locales ont pris leur part dans ce mouvement-là. Aujourd’hui, en plus de la formation aux gestes de premiers secours, on se développe sur des activités plus sociales.