Un menuisier, installé à Norges-la-Ville en Côte-d'Or, passionné de VTT s'est lancé dans la construction de VTT en bois. Un projet qui a demandé trois ans de recherches. Il attend désormais l'homologation et la commercialisation de son vélo.
Xavier Gaillard, un menuisier installé à Norge-la-Ville en Côte d’Or, vient de mettre au point un VTT en bois.
Ce menuisier, qui exerce son métier depuis 1988, a eu envie de fabriquer un produit atypique qui le changerait de son travail quotidien.
Et comme ce compagnon du devoir est également un passionné de VTT, l’idée de fabriquer des vélos en bois s'est imposée. Une fabrication originale, proposée par peu d’entreprises : elles sont environ cinq dans le monde et deux en France.
Xavier voulait fabriquer un vélo pour faire du vélo et non un élément de décor que l’on expose. Pour cela il fallait que le VTT soit solide.
Cette aventure, commencée en 2015, a demandé 3 ans de recherche, de dessins et de patience. En tout, il a fallu 11 prototypes avant d’arriver à un vélo qui le satisfasse. Il a beaucoup travaillé sur la forme du cadre et les essences de bois utilisées.
Xavier Gaillard a retenu le frêne, une essence de bois compacte et solide qui présente des qualités techniques. Quand elle se déforme, elle reprend très vite sa forme initiale.
Pour ses cadres, Xavier utilise une technique unique en France, celle du "lamellé collé"», qui donne une plus grande solidité au cadre.
Le concept a été déposé à un centre d’expertise, pour le protéger.
Chaque cadre en bois pèse environ une dizaine de kilos, soit environ 500 grammes de plus que pour les autres VTT. Pour compenser ce poids, les périphériques sont très légers (selles, guidons, roues).
Aujourd'hui, le projet est enfin abouti. Xavier trouve même son VTT plus confortable que les autres car il absorbe mieux les petites vibrations.
Son VTT en bois est donc prêt à être commercialisé. Il faut maintenant attendre l’agrément de la société CRITT.
Pour fabriquer un vélo, il faut environ 30 à 40 heures de travail. Le rêve de Xavier est de pouvoir en fabriquer 30 par an et de ne se consacrer qu’à cette activité.