D'ici 2022, la restauration collective devra servir 50 % de produits bio, ou issus de circuits courts. Pour favoriser l'approvisionnement local, la Côte-d'Or lance une plateforme qui rapproche les agriculteurs des professionnels.
► Une plateforme agrilocale en Côte-d'Or
Le projet de loi « pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable », a été présenté à l'assemblée nationale mardi 22 mai 2018. Il prévoit notamment l'obligation pour la restauration collective, de servir au moins 50 % de produits bio, ou issus de circuits courts, d'ici 2022. Une échéance jugée trop proche par certains parlementaires.Les collectivités sont nombreuses à faire des efforts pour favoriser l'approvisionnement via des filières locales. Mais l'objectif de 50 % est encore loin. Pour y parvenir, le département de la Côte-d'Or lance une plateforme pour rapprocher les producteurs et les restaurateurs publics.
► Illustration au collège de Venarey
A Venarey-les-Laumes, le responsable du restaurant scolaire du collège essaye de proposer un repas local au moins une fois par mois. Il aimerait le faire plus souvent, mais ses contraintes l'obligent à acheter l'essentiel de ses produits en centrales d'achat. La plateforme que lance le département devrait l'aider à se rapprocher des producteurs locaux, notamment en simplifiant les démarches.► Reportage à Hauteroche et Venarey-les-Laumes
Le reportage de Gwendolina Duval et Rodolphe Augier et Floriane Pelé avec :-Gaël Richard, maraîcher
-Franck Beauvais, cuisinier et responsable des achats de la cantine
-Marc Frot, président de la commission de l'agriculture au Conseil départemental 21 (DVD)
► 50 % de bio d'ici 2022
L'Assemblée nationale a donné samedi 26 mai 2018 son feu vert à l'objectif d'au moins 50 % de produits issus de l'agriculture bio, ou tenant compte de l'environnement, dans la restauration collective publique d'ici à 2022, après un vif débat sur les menus végétariens. Au terme de près de six heures de discussions, les députés ont adopté à main levée, l'article 11 du projet de loi sur l'agriculture et l'alimentation, qui répond selon le ministre Stéphane Travert à "un engagement présidentiel ambitieux".
Les repas servis dans les cantines devront comprendre au moins 50 % de produits acquis selon des modalités prenant en compte le coût de leur cycle de vie, ou issus de l'agriculture biologique, ou bénéficiant de l'écolabel pêche, ou encore issus d'une exploitation ayant fait l'objet d'une certification environnementale. La part fixée pour le bio est d'au moins 20 % de la valeur totale.
Le ministre, qui a souligné que le privé comme le public seraient concernés par l'objectif, a précisé que les mesures visant à limiter le gaspillage alimentaire permettraient "un balayage" du surcoût, estimé à 68 centimes. Le sujet des repas végétariens dans les cantines a suscité des débats passionnés, jusque dans la majorité.