Covid-19 : en Bourgogne Franche-Comté, la situation est-elle pire qu'avant le second confinement ?

Ce 27 janvier se tient un nouveau conseil de défense. À l'ordre du jour, la possible mise en place d'un troisième confinement pour enrayer la propagation de l'épidémie de Covid-19. Comparons la situation sanitaire actuelle de notre région avec celle du 30 octobre dernier, veille du 2e confinement.

En Côte-d'Or, un premier cas de variant anglais a été détecté en fin de semaine dernière. La Bourgogne-Franche-Comté était jusqu'alors la seule région où le variant repéré au Royaume-Uni n'avait pas encore été repéré. Depuis, d'autres cas ont été enregistrés. Mardi 26 janvier, l'Agence régionale de santé recensait huit cas de variants "britanniques" dans notre région. "Les autres variants de la Covid n’ont à ce stade pas été identifiés", nous a-t-on précisé.

Certains se prononcent ces derniers jours dans les médias pour un nouveau confinement du pays, pour contenir la progression de l'épidémie de Covid-19 alors que la circulation de nouveaux variants du virus en France font craindre une hausse importante du nombre de cas.

Moins de cas détectés qu'en octobre...

Le second confinement de la population a été décidé à la fin du mois d'octobre 2020. Le taux d'incidence, qui mesure le nombre de dépistages positifs du coronavirus pour 100 000 habitants sur sept jours, était de 547 en Bourgogne-Franche-Comté le 29 octobre.

Ces derniers jours, il est à un niveau inférieur. Selon les données les plus récentes de Santé publique France, il s'élève au 22 janvier à 247 cas pour 100 000 habitants. Il y a donc actuellement un peu plus de deux fois moins de cas recensés qu'on en comptait fin octobre.

Le taux de positivité des tests, qui mesure le nombre de tests positifs parmi l'ensemble des tests réalisés sur sept jours, est de 8,7% au 22 janvier. C'est moitié moins qu'avant le second confinement, où il s'élevait à 16,9% le 29 octobre.

Dans l'ensemble des départements de notre région, le taux d'incidence se trouve à un niveau bien plus bas qu'il ne l'était fin octobre. En Saône-et-Loire par exemple, le taux d'incidence s'affichait à 740 cas pour 100 000 habitants sur sept jours le 29 octobre. Le 22 janvier 2021, il est de 263.

…mais des hôpitaux plus remplis qu'au début du second confinement

Si le virus circule moins qu'à la veille du deuxième confinement, la situation des hôpitaux est en revanche plus dégradée. Les établissement hospitaliers traitent toujours un nombre important de patients pour Covid-19. Au 25 janvier, on compte 1825 hospitalisations dans notre région, et 172 personnes en réanimation. Au début du second confinement, le 30 octobre 2020, les établissements de santé de Bourgogne-Franche-Comté enregistraient 888 patients hospitalisés et 119 personnes en réanimation. Nous sommes donc à l'heure actuelle au-dessus aussi bien pour les hospitalisations que les admissions en réanimation.

Le rythme des entrées à l'hôpital est actuellement aussi soutenu qu'il l'était au mois d'octobre. Les sept jours avant le second confinement, 756 personnes avaient été hospitalisées. Sur les sept derniers jours, entre le 19 et le 25 janvier 2021, on en compte 769.

Les arrivées en réanimation sont également comparables à la situation observée fin octobre. Sur ces sept derniers jours, 94 entrées en réanimation ont été enregistrées dans notre région, c'est presque qu'autant que les sept jours avant le second confinement, où les hôpitaux en comptaient 96. Mais à la différence du mois d'octobre dernier, les hôpitaux sont déjà largement sollicités après près de trois mois de circulation intensive du virus. Les personnes hospitalisées aujourd'hui ont été contaminées il y a plusieurs semaines. Et certains resteront hospitalisés sur une longue période.

C'est le nombre de retours à domicile enregistrés qui permet d'expliquer que le total des hospitalisations simultanées n'explose pas dans notre région malgré un nombre d'admissions comparable à celui enregistré fin octobre. Sur les sept derniers jours, Santé publique France répertorie 607 retours à domicile après une hospitalisation dans notre région. Dans les sept jours qui ont précédé le second confinement, on n'en comptait que 297.

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