Touchée par l'épidémie de coronavirus, la Suisse n'a pas connu de surmortalité depuis janvier au plan national. Même si certains cantons ont connu un pic de décès important.
Plusieurs médias suisses ont rapporté samedi 15 août un fait assez surprenant : la Suisse n'a pas connu de surmortalité depuis le mois de janvier malgré la pandémie de Covid-19 qui a causé la mort de 1 716 personnes au 16 août dans le pays. Selon la Tribune de Genève, la Suisse a ainsi comptabilisé 39 211 décès entre janvier et juillet 2020, toutes causes confondues. Ce bilan intermédiaire est similaire, en moyenne, aux cinq années précédentes. C’est même 538 morts de moins qu’en 2019 durant la même période.
Mais la situation n'est pas homogène partout dans le pays. Les cantons de Vaud, Genève ou le Tessin ont tous connu une mortalité nettement supérieure à la moyenne durant le pic de l'épidémie. Alors comment l'expliquer ? Selon Antoine Flahaut, directeur de l'institut de santé globale à l'université de Genève, les 1 700 décès liés au Covid-19 en Suisse ont été compensés par une sous-mortalité ailleurs. "On peut expliquer qu’il y ait eu moins d’accidents de la route, de ski ou de montagne avec le confinement", confie t-il à La Tribune de Genève.
Dans un rapport publié en juillet, l'Organisation mondiale de la santé expliquait également que "les mesures d'hygiène et de distanciation sociale prises par les Etats pour ralentir la transmission du SARS CoV-2 pourraient avoir joué un rôle dans la circulation limitée de la grippe" ces derniers mois.