Des chênes de Bourgogne vont servir à la reconstruction de Notre-Dame de Paris. La coopérative forestière Unisylva va donner 300 des 1300 chênes nécéssaires pour rebâtir l'édifice. Ils seront notamment prélevés dans la Nièvre et l'Yonne.
L'esprit de la Bourgogne dans Notre-Dame de Paris. 1300 chênes sont nécéssaires pour refaire la charpente de l'édifice détruit dans un incendie il y a deux ans. La coopérative forestière va en donner 300 chênes, une partie a ses racines en Bourgogne.
Ces chênes sont actuellement en cours de sélection dans la Nièvre et l'Yonne. Ils seront coupés d'ici une quinzaine de jours sous le regard d'Hugues de Chastellux, président du syndicat des propriétaires forestiers de l’Yonne. Cela a pour but de reconstruire la charpente de Notre-Dame de Paris. À partir du jeudi 25 février, un repérage de chênes est organisé dans plusieurs forêts dans la Nièvre.
« Ces chênes doivent mesurer entre 40 et 90 centimètres de diamètre et entre 5 et 9 mètres de hauteur de la bille de pied » selon Hugues de Chastellux. La bille du pied représente la partie du tronc située entre la base de l’arbre et la première grosse branche. Autre qualité indispensable selon ce sylviculteur, « il faut qu’il y ait le moins de nœuds possibles et pas de pourritures ou de trace de métal comme dans certaines forêts où il y a eu la guerre ».
Quelques centaines de chênes bourguignons
Ce repérage, c’est la première étape avant la coupe. « Les arbres doivent être coupés avant la montée de sève du printemps avant le 15 mars » nous explique ce spécialiste de la forêt. Quelques centaines de chênes bourguignons pourraient ainsi participer à la reconstruction de la charpente de Notre-Dame. Ils viendront notamment de forêts de Puisaye ou du Vézelien.
C'est la coopérative forestière Unisylva qui va fournir une partie des pièces. Au total, 1 300 chênes sont nécessaires à la reconstruction de l’édifice. Composée de 55 propriétaires forestiers privés de toute la France, elle a fait une promesse de don de 300 arbres.
Les arbres seront coupés, débardés puis transportés gratuitement jusqu'aux scieries. Puis, ce sont les scieurs de France Bois Forêt qui sont chargés de faire les poutres de la future charpente de Notre-Dame. Certains scieurs participants sont basés dans le nord de l’Yonne.
Alors qu'une charpente métallique a pu être envisagée, la profession se réjouit du choix d'une charpente en bois. Une décision qui pourrait permettre de redonner vie à la forêt, le nom donné à la charpente du XIIIe siècle partie en fumée lors de l'incendie d'avril 2019. Selon Hugues de Chastelleux, le chêne présente un grand avantage: « Il y a un besoin de chêne car c'est l'arbre avec lequel on fait les plus belles charpentes ».
Après la transformation chez les scieurs, les poutres seront envoyées à Paris avant la fin de l’été 2021. Le président de la République Emmanuel Macron a fait une promesse. Que la reconstruction de la cathédrale soit achevée avant 2024.