Bonne nouvelle pour l'emploi à Digoin (Saône-et-Loire). Le tribunal de commerce de Mâcon a accepté ce vendredi l'unique offre de reprise de la faïencerie proposée par l'investisseur chinois Ke Wang. 43 emplois devraient être maintenus sur le site.
Soulagement à Digoin. L'unique offre de reprise de la faïencerie proposée par l'investisseur chinois Ke Wang a été acceptée par le tribunal de commerce de Mâcon ce vendredi 19 juillet. "Aujourd'hui, c'est un grand ouf de soulagement après six mois de bataille. Et une peine pour les 13 salariés qui vont être quand même licenciés, confie Walter Zampa, le représentant des salariés. Mais le site va perdurer sur Digoin et c'est ça qui est le plus important aujourd'hui."
Le repreneur propose de maintenir 43 postes sur 61. La faïencerie avait déjà perdu 70 employés il y a trois ans et demi suite au rachat du site par le groupe Bowden Services. C'est donc une nouvelle coupe dans les effectifs, jugée inévitable pour la compétitivité de l'entreprise.
"Un nouveau départ"
Ke Wang est accompagné d'un expert du secteur, Jean-Marc Lejeune, ancien directeur technique des ateliers Raynaud à Limoges. Ils ont déboursé près de 15 000 euros pour relancer l'activité et sont soutenus par quatre prêts bancaires d'une valeur totale de 400 000 euros. En apprenant la décision du tribunal de commerce, l'investisseur chinois a fait part de sa satisfaction : "C'est un long marathon qui s'est bien terminé, avec enfin un bon résultat. C'est positif […] C'est un nouveau départ. Ce n'est pas une tâche facile mais je suis prêt pour travailler. Je suis vraiment heureux qu'on me donne cette chance."INFO @F3Bourgogne @France3tv
— Florent A. Motey (@MipsFM) 19 juillet 2019
Après plusieurs semaines de procédures auprès du tribunal de commerce de #Mâcon, l'offre de reprise de la Faïencerie de Digoin vient d'être acceptée pour 5.000 €.
43 emplois sont sauvegardés, contre 61 actuellement. pic.twitter.com/ZYSpQrCXns pic.twitter.com/KajGNyXYHf
L'usine de Digoin, fondée au XIXe siècle, a employé jusqu'à 1 200 personnes. La suppression à l'été 2017 des trois quarts des emplois dans l'usine voisine du fabricant historique de sanitaires Allia, filiale du suisse Geberit, qui n'a conservé qu'une activité de logistique, avait déjà ébranlé la filière céramique de Digoin.