La réputation de l'entreprise Le Laboureur, basée à Digoin (Saône-et-Loire), s'étend bien au delà de la Bourgogne. Depuis plus d'un demi-siècle, des couturières y fabriquent des vêtements de travail réputés quasi-inusables.
Depuis 1956, l'entreprise Le Laboureur installée à Digoin en Saône-et-Loire produit des vêtements. "Chez Le Laboureur, nous produisons essentiellement du vêtement de travail, qui est à destination principalement des charpentiers, des couvreurs, des menuisiers notamment dans le système du compagnonnage", explique Jean Copleutre, le directeur de l'entreprise, en poste depuis deux ans.
Ces dernières années, la production de l'entreprise a évolué. Bien sûr, il y a toujours les grands classiques, comme le largeot, le pantalon de charpentier, ou la veste d'ouvrier noire, baptisée le coltin, sans parler de toutes les combinaisons de travail.
Des produits exportés dans le monde entier
Déjà sous l'ancienne direction, Le Laboureur s'est diversifié avec de nouveaux vêtements davantage orientés loisirs, comme des vestes en laine plus fantaisie. Cela dit, les fondamentaux restent les mêmes : l'obsolescence programmée n'est pas dans la culture maison. Ici on fait solide et peu cher."Ce qu'il se passe aujourd'hui, c'est que les marques vont vouloir vendre un maximum de produits le plus vite possible pour que les gens renouvellent leur garde-robe. Il y a un déchet énorme qui est fait dans le vêtement dans le monde en général. Je n'ai pas envie de dire qu'on va à contre-courant, mais aujourd'hui les gens ont envie de revenir à quelque chose de plus sain", indique Jean Copleutre.
Ce n'est pas un produit de luxe, c'est un produit qu'on pourra qualifier de haut de gamme. D'une part parce qu'il est fait avec des matières de qualité et qu'il est fabriqué avec soin en France. Mais ce n'est pas un produit qui est inabordable.
– Jean Copleutre, directeur du Laboureur
La réputation de cette entreprise, le savoir faire des couturières y est pour beaucoup. Plus de 300 références, 150 revendeurs, des exportations dans une douzaine de pays, de la Nouvelle-Zélande au Japon en passant par l'Allemagne et les États-Unis, cette entreprise a su trouver son créneau et s'y maintenir. Dans une région qui a vu disparaître nombre d'entreprises textiles, la réussite du Laboureur est un petit miracle.