Absence de subventions, interdiction à la consommation, changement de statut juridique : coup dur pour les chevaux de traits comtois

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Cette année, la saison se déroule dans un contexte particulier : les organisateurs n’ont pas reçu les subventions gouvernementales permettant l’organisation des concours des chevaux de traits comtois.
L’été est la période des traditionnels concours de chevaux de trait comtois avant la finale nationale à Maîche, en septembre. Une saison qui se déroule cette année dans un contexte particulier, car les organisateurs n’ont pas reçu les subventions gouvernementales permettant l’organisation de ces concours. ©France télévisions

L’été, c'est la période des traditionnels concours de chevaux de trait comtois avant la finale nationale à Maîche, en septembre. Une saison qui se déroule cette année dans un contexte particulier, car les organisateurs n’ont pas reçu les subventions gouvernementales permettant l’organisation de ces concours, alors qu’à l’assemblée une proposition de loi visant à interdire la consommation de viande de cheval a été déposée.

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Ils font partie des rendez-vous de l’été et attirent les éleveurs de toute la région. Les concours de chevaux de trait comtois servent à classer les plus beaux spécimens. À Gennes, près de Besançon, une soixantaine de juments de 1 à 18 ans étaient présentées.

"Ça sert à voir la qualité des chevaux dans le Doubs, puisque moi, j'arrive du Jura et se rencontrer entre éleveurs, parler du cheval", explique Patricia Dugois, éleveuse dans le Jura, au micro de Marine Candel. "L’idée, c'est de se comparer, de voir si on "suit le bon wagon" au niveau génétique et si nos animaux sont intéressants à garder, à élever, et voir ce qui se fait de beau dans les autres élevages", complète Matthieu Adam, éleveur en Haute-Saône.

Pas de subvention cette année

Des concours qui se déroulent cette année dans une certaine inquiétude, puisque les subventions permettant de les organiser n’ont pas été versées par le gouvernement. "Aujourd’hui, ces subventions sont bloquées et nous n’arrivons pas à avoir de réponse du ministère. Si ces subventions n’arrivent pas, ça peut être dramatique pour notre race et pour les organisations des concours. S’il n’y a plus d’organisation des concours, on démotive les gens, et ça peut, à long terme, être préjudiciable pour la race comtoise et toutes les autres races de France", indique Emmanuel Perrin, président de l’Association National du Cheval de Trait Comtois. 

Le cheval comme animal de compagnie ?

Autre sujet d’inquiétude pour les éleveurs : le dépôt d’une proposition de loi par le député Nicolas Dupont Aignan, visant à attribuer au cheval le statut d’animal de compagnie et à interdire la consommation de sa viande. Un texte soutenu par des personnalités, qui agace ce propriétaire de chevaux, sa famille en élève depuis quatre générations. "C’est une économie, c’est comme un élevage de bovins. Pourquoi on ne passerait pas une vache en animal de compagnie ? Il faut rester les pieds sur terre. Un cheval ça reste un cheval, ce n’est pas un chien, ni un chat. C’est un animal qui nous sert, à nous, pour travailler et pour vivre. Le jour où ça passe en animal de compagnie, on va perdre tous nos élevages et c’est la viande qui fait tourner les races de chevaux de trait", se révolte Mickaël Robert, organisateur et éleveur de chevaux de trait comtois.

Autorisée à la vente depuis 1866, la consommation de viande de cheval est en forte baisse et ne représente que 0.1% de la viande consommée en France. Le nombre de chevaux abattus sur le territoire a, lui, été divisé par cinq depuis 2013.

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