Les salariés du groupe aéronautique Safran de Besançon dans le Doubs sont en grève ce mercredi 22 juin. Explications.
L’usine Safran de Besançon emploie 240 personnes en CDI, une quarantaine de CDD. Ces salariés fabriquent des pièces pour les avions civils, comme militaires. Parmi leurs clients, le groupe Airbus.
Les négociations 2022 sur les salaires prévoient +1,4% d’augmentation pour le site de Besançon, soit 28 euros brut en moyenne par salarié. En 2021, année difficile pour le secteur aéronautique, en raison de la crise sanitaire du covid qui a fortement ralenti le trafic aérien, les augmentations étaient de +1%. L’écart n’est donc pas très grand, et les salariés craignent que le groupe ne se contente désormais que de petites mesures de hausse. "Quand on voit que le SMIC augmente de 90 euros, et qu'on nous en donne 28, on n'est pas d'accord" explique Florent Chabot, de la CGT.
Pour les syndicats CGT, CFDT, FO et CFTC qui appellent à la grève, le compte n’y est pas, même si les conditions de travail au quotidien sont excellentes. L’inflation a fortement accéléré depuis le début de l'année, atteignant 5,2% en mai, selon l'Insee. Les syndicats réclament 150 euros d'augmentation par mois. "La seule reconnaissance qu'on a, c'est une tape dans le dos et un merci. On nous impose des heures supplémentaires obligatoires depuis la crise covid" précise Alexandre Chatelain, FO.
Ces dernières semaines, plusieurs sites du groupe aéronautique ont connu des mouvements de grève sur les salaires et la question du pouvoir d’achat, notamment à Villaroche ou Gennevilliers.
Le groupe Safran emploie 76.000 salariés dans 32 pays. La Bourgogne-Franche-Comté compte 4 implantations. Safran possède des usines à Besançon, Dijon, Le Creusot, Montereau et Auxerre.