Un policier du Doubs était jugé jeudi 6 mai devant le tribunal correctionnel de Besançon. Les faits remontent à juillet 2020 lors d'une opération sur un possible point de deal dans le quartier de Planoise.
Le fonctionnaire de police a été condamné pour ce geste à deux mois de prison avec sursis. Il avait frappé le jeune d'un coup de poing au visage lors d'une opération sur un point de deal présumé. Ce policier n'exerce plus sur la voie publique. Le préfet du Doubs avait saisi au moment des faits l'IGPN, l'inspection générale de la police nationale.
L'agent de police admet qu'il a "dérapé"
L'homme de 41 ans comparaissait pour violences par une personne dépositaire de l'autorité publique, il avait engagé une reconnaissance préalable de culpabilité reconnaissant les faits. L'agent a "admis qu'il avait dérapé" dans un contexte de "lassitude dans l'exercice de sa mission de trois ans dans le quartier Planoise" où il était "régulièrement invectivé et injurié", a précisé le procureur de Besançon, Etienne Manteaux.
Une scène filmée et diffusée sur les réseaux sociaux
La scène où le policier frappe le jeune au visage avait été filmée et diffusée sur Twitter. Le policier s'était retrouvé seul avec cet adolescent de 16 ans qui le provoque après avoir prévenu ses acolytes de l'arrivée de la police. Le fonctionnaire lui administre alors un violent coup de poing au visage.
"Les policiers sont les yeux et les oreilles du parquet, le fait de violenter un individu n'est pas tolérable", a ajouté le procureur de la République. La maire de la ville Anne Vignot s'était félicitée alors de l'action des policiers dans le quartier. "L'exemplarité dont ont fait preuve les forces de police ces derniers mois à Planoise ne saurait souffrir du comportement d'un agent", avait-t-elle ajouté, souhaitant que "la confiance puisse être maintenue entre policiers et habitants".
L'adolescent avait lui été placé en garde à vue pour "outrage et menace de crime à l'encontre d'une personne dépositaire de l'autorité publique". Il en est sorti avec une convocation devant le juge des enfants pour répondre de ces faits.