Voilà plus d'un mois que les "gilets jaunes" sont mobilisés. A Besançon, ils appellent le préfet à venir dialoguer avec eux dans la rue lors de la prochaine manifestation, ce samedi 29 décembre. Même s'ils dénoncent certaines "méthodes" employées depuis le début du mouvement.
Les "gilets jaunes" bisontins répondent à l'appel émis par le préfet du Doubs. Ce dernier avait condamné les violences et dégradations survenues lors de la manifestation du 22 décembre, tout en affirmant que "le temps du dialogue et de la concertation" étaient venus. Aucun rendez-vous en préfecture n'avait toutefois été fixé.
Les manifestants lui adressent un retour favorable, via un communiqué de presse. Ils invitent le préfet à "venir dialoguer avec [ses] concitoyens le samedi 29 décembre, place de la Révolution à Besançon", date de la prochaine manifestation. Même si ces derniers doutent "de la sincérité de [ses] dires due à la méthode utilisée pour communiquer".
Les "gilets jaunes" dénoncent effectivement le "manque d'écoute et de considération du peuple" dont aurait fait preuve la Préfecture. En cause notamment : les arrêtés préfectoraux interdisant la présence de manifestants sur certains rond-points. Une "mise à mal" du droit de manifestation, selon les auteurs du communiqué.
"Arrestations musclées, violences policières, menaces"
Ils rappellent également le caractère pacifiste du mouvement et se dissocient des actions des casseurs survenues lors des dernières mobilisations. Les manifestants dénoncent aussi les arrestations "abusives" dont certains manifestants ont fait l'objet. Il y en a eu 17 au total ce samedi 22 décembre.
Quant aux méthodes employées par les forces de l'ordre, les "gilets jaunes" pointent des "arrestations musclées, des violences policières utilisées face à des citoyens pacifistes, des menaces et pressions psychologiques". En France, 48 enquêtes pour violences policières ont été ouvertes depuis le 17 novembre.
Et pour finir, les manifestants refusent qu'une délégation de "gilets jaunes" se rende en préfecture étant donné la nature du mouvement : "citoyen, apolitique, sans hiérarchie et sans leader". Impossible, donc, de choisir un représentant. Reste à savoir si le préfet acceptera leur mode de dialogue.