Besançon : "On est très contents, c’est le début d’une vraie vie", Ahmed et Florence ont gagné leur combat pour ne pas être séparés

Ce couple de Besançon dans le Doubs vient de terminer une grève de la faim de 17 jours. Malgré un mariage en France, Ahmed était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire, il devait repartir au Maroc pour régulariser sa situation.

« On va aller jusqu’au bout, on va se battre ensemble ». La voix de Florence ne tremblait pas. Lundi 20 septembre, elle et son mari, Ahmed, ont débuté une grève de la faim. Malgré leur mariage à Besançon dans le Doubs le 11 janvier 2020, le couple avait peur d’être séparé.  Un mariage d’amour, “une passion amoureuse sans nulle mesure” comme le décrit Florence, après trois ans de relation. Le 13 janvier, la demande de régularisation d’Ahmed avait été rejetée par la préfecture. Le couple avait épuisé tous les recours possibles sur le territoire français. Ahmed est entré illégalement en France en 2015. S’il s’est marié en France, il ne peut avoir des papiers qu’en repartant au Maroc pour faire une demande de visa. Une démarche longue et incertaine. En attendant, il ne pouvait travailler en France, et être expulsé à tout moment. 

Après 17 jours sans s'alimenter, Florence et Ahmed ont finalement obtenu un rendez-vous mardi 5 octobre avec les services de la Préfecture qui ont donné une suite favorable et exceptionnelle au dossier d'Ahmed, résume Florence. Une régularisation qui s’appuie sur le fait que ce Bisontin a une promesse d’embauche en CDI, pas de casier judiciaire.

Le couple a aussitôt cessé sa grève de la faim, Ahmed avait été hospitalisé ces derniers jours après un malaise. D’une voix douce et calme, Florence évoque le soulagement, consciente que d’autres couples se trouvent dans cette même situation. "On est heureux de pouvoir s'alimenter de nouveau mais surtout d'envisager une vie normale et un avenir" dit cette mère de famille. Le couple souhaite remercier Mr le Préfet ainsi que ses services pour la qualité de leur discernement et leur temps.

La pétition lancée par le couple bisontin avait recueilli plus de 7000 signatures. France 3 Franche-Comté, les médias régionaux et Brut ont fait écho de leur combat.