Ce mardi 17 mai, deux suspects se sont introduits au collège des Clairs Soleils à Besançon. Avec une arme, ils ont menacé une professeure avant de prendre la fuite. Depuis, ils ont été interpellés et placés en garde à vue.
Deux mineurs âgés de 13 ans ont réussi à rentrer dans l’enceinte du collège des Clairs Soleils, à Besançon. À l’intérieur, ils ont menacé avec une arme une professeure. Les deux jeunes, qui ne sont pas scolarisés dans l'établissement, sont parvenus à prendre la fuite.
Les policiers, rapidement prévenus, réussissent à les interpeller quelques heures plus tard. Selon des informations de L’Est Républicain, l’un deux avait en sa possession la réplique d’une arme de poing et l’autre, des tournevis. Les forces de l’ordre font alors le rapprochement avec une autre affaire : un scooter a été volé le même jour à proximité du collège des Clairs Soleils.
Le soir-même, l'enseignante menacée ainsi que les élèves témoins de la scène ont été pris en charge par l'infirmière scolaire et des membres du personnel. Les parents ont également été informés. Ce mercredi matin, l'académie de Besançon explique qu'une cellule d'écoute a été mise en place au sein du collège.
Connus des services de police
Les deux adolescents ont été placés en garde à vue et seraient déjà connus des services de police et de gendarmerie. Le principal et l’enseignante du collège ont porté plainte, tout comme le propriétaire du scooter volé.
Nathalie Faivre, secrétaire académique du SNES-FSU estime que "c’est un phénomène marginal qui a toujours existé". Toutefois, "cela pose la question de la capacité de notre système à s’occuper de tous les élèves."
Souvent derrière ce genre d’intrusion, ce sont des élèves qui ont une scolarité chaotique, qui ont pu être exclus.
Nathalie Faivre, secrétaire académique SNES-FSU du Doubs
La syndicaliste souhaite rappeler que les enseignants sont en première ligne face à ce genre de situation. "Le climat scolaire est de plus en plus tendu au collège. À Besançon, les classes comptent 29-30 élèves. Certains sont dans de grandes difficultés scolaires ou sociales et des individus sont difficiles à gérer (…) Les enseignants compensent les carences de l’institution mais il y a une vraie amertume qui s’installe."