"Castaner assassin" : à Besançon, trois gilets jaunes condamnés pour outrage envers le ministre de l'Intérieur

Frédéric Vuillaume, Marie-Christine Vuillaume et Kévin Binda ont été condamnés ce mercredi 15 mai par le tribunal correctionnel pour avoir outragé en mars dernier le ministre lors d'une visite dans le quartier Planoise. 

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Frédéric Vuillaume leader de Force Ouvrière et sa femme sont condamnés pour outrage à 1500 euros d'amende avec sursis avec 5 ans de mise à l'épreuve. Ils n'auront pas à payer cette amende s'ils ne récidivent pas sur ces faits. Ils ont éte relaxés sur le motif de rebellion. Ces deux derniers vont faire appel.

"C'était un slogan, c'était notre liberté d'expression, nous sommes surpris de la teneur du jugement" confie Frédéric Vuillaume au rendez-vous de toutes les manifestations de gilets jaunes depuis novembre 2017 à Besançon. "Castaner assassine la démocratie quand avec tout ce qu'il fait comme les tirs de LBD... " ajoute le syndicaliste. 

Kévin Binda, est relaxé sur le motif de rébellion mais il devra payer pour outrage envers le premier ministre 1000 euros d'amende en raison d'un casier judiciaire. 


Les faits remontent au 13 mars 2019.  Ce jour là, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner était en visite à Besançon. Avec le maire Jean-Louis Fousseret, il s'est rendu dans le quartier de Planoise pour lancer la police de sécurité du quotidien.

Cinq personnes qui tentaient d'approcher le ministre ont été interpellées pour outrages et rébellion. "Castaner assassin" le mot aurait été lâché. Deux personnes avaient été relâchées, trois  maintenues en garde à vue.


Lors de l'audience du 29 avril dernier, la procureur avait requis une peine de 2 mois de prison avec sursis.

L'avocat des prévenus Me Verdier avait défendu lors du procès la liberté d'expression. Les gilets jaunes disent avoir voulu scander "Castaner assassin... de la démocratie" sans qu'on leur laisse leur temps de finir leur phrases avaient alors expliqué Frédéric Vuillaume et son épouse.

La défense avait souligné lors du procès que Christophe Castaner avait dans la presse traité d'abrutis des Bisontins rencontrés lors de sa visite dans le quartier Planoise.  Le ministère de l'Intérieur ne s'était pas déplacé pour être présent lors de l'audience devant le tribunal correctionnel. 

 
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