Covid-19 : 2 centres commerciaux fermés dans le Doubs, l’incompréhension des petits commerçants des galeries marchandes

A Besançon, les galeries marchandes de Géant Casino et Carrefour Valentin sont fermées depuis le 31 janvier sur décret du gouvernement. Seules les boutiques alimentaires ou pharmacies peuvent y ouvrir. Pour les autres, c’est un coup de massue inattendu.

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Ce lundi 1er février, cette coiffeuse du centre commercial de Valentin n’a pas pu ouvrir sa boutique. Le couperet est tombé brutalement. Samedi 30 janvier à 20h48, un mail du bailleur du centre commercial l'informe de la nouvelle. Fermeture trois heures plus tard, à minuit pour une durée indéterminée. Pour Cynthia Garcia, c’est la troisième fermeture de son salon de coiffure. La plus amère à accepter sans doute. Autant, elle aurait compris devoir fermer dans le cadre d’un troisième confinement général, autant la mesure annoncée par le gouvernement ne passe pas. “C’est un coup de massue… le problème, c’est qu’on nous fait fermer nous, et que d’autres en face dans la rue restent ouverts. On est déjà dans un secteur d’activité multi concurrentiel, là c’est laisser l’opportunité à notre clientèle de partir dans ces salons là” analyse Cynthia Garcia, qui travaille dans ce salon depuis 20 ans.

Le magasin Carrefour lui reste ouvert. Avec une jauge à 974 personnes maximum à la fois. Tous les rayons y sont ouverts, ont pu constater nos journalistes sur place. 

La jauge de 20.000 m2 du décret inclut les surface de ventes, les bureaux, laboratoires

Ce matin, les petits commerçants de la galerie devant fermer leurs portes étaient présents pour certains. Des centaines de rendez-vous à annuler pour cette coiffeuse, des questions que tous se posent sur la mise en place du chômage partiel. Anne-Charlotte Belpoix gère elle une boutique de vêtements dans la galerie marchande de Valentin. Elle estime que les petites boutiques payent le prix fort de cette fermeture. “Dans les centres commerciaux, il y a aussi des indépendants qui sont dans la galère aujourd’hui” dit-elle. La jauge de 20.000 m2 retenue par le gouvernement a du mal à être acceptée dans le centre commercial de Valentin. “Dans notre galerie qui vient d’être refaite, on a entre 10 et 15 cellules vides, elles n'accueillent pas de clients, donc on est bien en dessous de la jauge des 20.000 m2” estime la commerçante.

Le gestionnaire du centre commercial précise que le centre commercial d’ECOLE-VALENTIN représente au total cumulé près de 23850 m2 dont les boutiques 6500 m2, et l'hyper pour 17350m2.

"Nous sommes évidemment face à une situation brutale, source d’incompréhensions, mais nous devons sans délai assumer notre responsabilité collective pour lutter contre la pandémie et appliquer l’ensemble des mesures sanitaires.On espère tous une réouverture dès que possible pour que les commerçants et les clients puissent retrouver une vie normale, mais en attendant nous appliquons strictement les directives du gouvernement" réagit par mail Sébastien BILLOTTET, directeur Multisites Région Est.

Le click and collect interdit pour les petits commerçants de galeries marchandes

Combien de temps ces galeries marchandes vont rester fermées ? C’est la grande interrogation. “Le click and collect n’est pas autorisé, mais on va trouver des solutions. On lance un appel aux commerces extérieurs qui accepteraient de faire le click and collect pour nous dans leurs structures” lance la commerçante qui espère un peu d’entraide en ce début février. Le click and collect interdit pour les commerçants des galeries marchandes, un point incompréhensible pour ces petites boutiques alors que n’importe quel Bisontin peut encore venir chercher à Carrefour, resté ouvert, sa commande Amazon !.

Fermer les galeries marchandes des grands centres commerciaux coûte moins cher qu'un confinement généralisé

La fermeture des centres commerciaux coûte 500 millions d'euros de plus par mois aux finances publiques, un moindre mal par rapport à un confinement dont la facture est de 15 milliards par mois, a indiqué lundi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur RTL. Il a rappelé que "le couvre-feu nous coûte à peu près --fonds de solidarité et autres mesures-- 6 milliards d'euros par mois" et que "le confinement total, avec fermeture des commerces et des écoles, c'est 15 milliards d'euros par mois", soit "9 milliards d'euros de plus". Donc, en renonçant à instaurer un nouveau confinement, "on limite les dégâts sur les finances publiques", a-t-il estimé.

Vendredi, le gouvernement a annoncé que "les centres commerciaux non alimentaires d'une surface de plus de 20.000 mètres carrés" seraient contraints à fermer à partir de dimanche pour éviter une recrudescence de l'épidémie de Covid-19. De ce fait, 27.000 commerces de plus seront éligibles au fonds de solidarité, qui consiste en une aide de 10.000 euros par mois ou une indemnisation de 20% du chiffre d'affaires de 2019, dans la limite de 200.000 euros par mois.

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