"Depuis un an, on se demande quand le couperet tombera" : l'avenir des Galeries Lafayette de Belfort et Besançon examiné le 14 février

Dans l'incertitude depuis un an, les salariés de la vingtaine de magasins Galeries Lafayette, dont ceux de Belfort et Besançon, devraient être fixés sur leur sort le 22 février au plus tard. Le tribunal de commerce de Bordeaux examinera dès le 14 février le plan de continuation d'activité proposé par l'homme d'affaires Michel Ohayon, détenteur d'une vingtaine d'enseignes.

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"C'est un supplice chinois" lâche un délégué syndical salarié des Galeries Lafayette de Besançon, peu après l'annonce de la nouvelle échéance. Le tribunal de commerce de Bordeaux examinera le 14 février le plan de continuation d'activité proposé par l'homme d'affaires Michel Ohayon qui détient une vingtaine de magasins en France.

L'audience devait initialement avoir lieu le 10 janvier mais le plan n'était pas encore finalisé. La société Hermione Retail, qui chapeaute la majorité des 26 magasins l'a finalement déposé le 12 janvier.

"Le tribunal devra homologuer ou rejeter ce plan et, en cas de non-homologation, indiquer s'il place Hermione Retail en redressement judiciaire", a déclaré à l'AFP, Me Stéphane Kadri, avocat du CSE de la société. "Nous sommes subordonnés à la position qu'adoptera le groupe Galeries Lafayette, principal créancier et surtout fournisseur principal des magasins détenus par Hermione Retail", a ajouté le conseil.

"Ça fait un an que nous sommes sous la guillotine

"Nous sommes tombés de haut à l'annonce de cet énième report", reconnaît Laurence Rulofs, salariée déléguée syndicale CFDT aux Galeries Lafayette de Belfort. On n'a aucune information, nous sommes dans le flou, ça fait un an que nous sommes sous la guillotine et qu'on se demande quand le couperet va tomber" ajoute-t-elle, dépitée.

Le millier de salariés employés par les Galeries Lafayette, dont une centaine en Franche-Comté, sont dans l'incertitude depuis de longs mois. La société Hermione Retail est engagée dans une procédure de sauvegarde depuis le 22 février 2023. Cette procédure a suspendu les créances et priorisé le versement des salaires le temps d'une évaluation de la situation par le tribunal de commerce de Bordeaux.

Sauront-ils convaincre les juges, alors que le passif de l'entreprise s'est encore alourdi et atteindrait 153 millions euros de dettes ? Pour éviter la liquidation judiciaire des Galeries Lafayette, la direction d'Hermione Retail proposait de s'assoir sur 70% du montant des dettes. Les salariés de la vingtaine de magasins Galeries Lafayette concernés devraient être fixés sur leur sort le 22 février au plus tard, date de fin du plan de sauvegarde. 

Une locomotive économique des centres-villes 

À Besançon (Doubs), cette locomotive commerciale du centre-ville a une emprise de 4 000 m². Que deviendrait cet immense bâtiment qui donne à la fois sur les rues piétonnes des Granges et la Grande Rue ? La maire écologiste Anne Vignot avait déjà prévenu en février 2023 qu'elle ne laisserait pas tomber les salariés du magasin et "s'il fallait en venir là", Grand Besançon Métropole racheterait les murs via la société foncière Aktya.

La Ville de Belfort avait formulé la même promesse, le 14 février 2023 au micro de Catherine Schulbaum. "Si cela se passe mal, en cas de vente, la Ville rachètera les murs dans l'objectif de conserver l'enseigne des Galeries Lafayette", avait déclaré Damien Meslot, le maire (LR) de Belfort.

Les magasins ont été cédés en 2018 à l'entité Hermione Retail, filiale de la Financière immobilière bordelaise (FIB), créée par l’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon. Sa galaxie d'entreprises avait déjà commencé à s'effondrer ces dernières années. Le tribunal devra également examiner, le 14 février, la situation de la Financière immobilière bordelaise (FIB), holding principale de Michel Ohayon qui regroupait d'autres enseignes de textile (Camaïeu, Go Sport, Gap France) rachetées ces dernières années et liquidées ou cédées depuis 18 mois en raison d'un endettement important.

 

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