À l'instar des grandes agglomérations, Besançon n'échappe pas, ces dernières années, à la forte hausse du nombre de mineurs non accompagnés échoués dans la préfecture du Doubs. Nous allons voir que ce sujet des "MNA" est sensible, car les tests de majorité sont décriés par certaines associations.
Un drame pour commencer.
C'était le 24 juillet dernier, à la base de loisirs du Val de Bonnal, en Haute-Saône. Zachée Otto Koumata, jeune Camerounais de 14 ans, se noyait.Zachée, comme beaucoup d'autres jeunes, n'avait pas été considéré comme mineur lorsqu'il s'était adressé au Pôle Enfants Confiés (ex-Aide Sociale à l'Enfance) de Besançon, en avril 2019. Un entretien avait statué que le jeune homme était majeur.
C'est le Collectif Solmiré (Solidarité Migrants Réfugiés) qui l'avait recueilli, montant un dossier auprès du juge de l'Enfance pour prouver sa minorité. Zachée a finalement été reconnu mineur par le Juge des Enfants le 3 juillet 2019.
Il est donc mort quelques jours plus tard. Noëlle Ledeur, la porte-parole de SolMiRé nous parle de lui.
On les appelle les MNA
On les appelle les MNA. Les mineurs non accompagnés. Ces jeunes, principalement venus ces dernières années d'Afrique, arrivent un jour à Besançon et sont pris en charge par la collectivité ou les associations si cela tourne mal. Entendez par là s'ils ne sont pas considérés comme mineurs à l'issue d'un entretien avec le Service Départemental de Recueil des Informations Préoccupantes. Dans ce cas-là, c'est la Police aux Frontières qui prend le relais.À leur arrivée à Besançon, ils sont pris en charge par le Centre Départemental de l'Enfance et de la Famille (service SAHIA) puis lorsqu’ils ont été reconnu mineurs par le PAO autre service du CDEF , certains d’entre eux sont alors hébergés au Centre International de Séjour.
Voyez ce reportage de Clément Jeannin, Fabienne Le Moing, Rémy Bolard et Mehdi Bensmail.
Avec les témoignages de Siaka Wattara, demandeur d'asile en provenance de Côte d'Ivoire, de Noëlle Ledeur, porte-parole association SolMiRé, de Me Amandine Dravigny, avocat à la cour de Besançon, de Mamadou Saliou Diallo, demandeur d'asile en provenance de Guinée et d' Odile Faivre-Petitjean
vice-présidente du Conseil Départemental