Selon la préfecture, le périmètre de sécurité autour de la venue du président de la République a été élargi après l'interpellation de 7 personnes à Besançon, dans la nuit de jeudi à vendredi.
Ils avaient l'intention d'accueillir le cortège du président de la République Emmanuel Macron à coup d'oeufs ce vendredi 16 novembre vers 11h, selon la préfecture du Doubs.
Sept personnes ont été interpellées dans la nuit de jeudi à vendredi, en centre-ville de Besançon. Des militants d'extrême gauche avaient organisé une "opération nocturne" dans le but de dissimuler des projectiles, en l'occurrence des oeufs, dans le périmètre de sécurité prévu au préalable, selon les informations communiquées par la préfecture du Doubs. L'une des personnes mise en cause était porteuse d'oeufs au moment de l'interpellation.
Les projectiles devaient semble-t-il être lancés sur le cortège présidentiel à son arrivée en centre-ville de Besançon. Dans la nuit, la préfecture a donc décidé d'élargir le périmètre et de bloquer largement l'accès au centre-ville bisontin, créant la colère de certains riverains, notamment des commerçants. Certains n'ont pu accéder à leur boutique. Pour les autres, les clients n'étaient tout simplement pas au rendez-vous.
"Le peuple tenu à l'écart"
Des militants de gauche, du Parti communiste Français, et des syndicalistes, notamment de la CGT et Force ouvrière, ont essayé d'accéder à la place de la Révolution ce vendredi matin, en vain. Ils étaient environ 150. Ils ont été repoussés par les CRS à plusieurs reprises. Ces derniers ont fait usage d'une bombe lacrymogène et d'une matraque pour disperser les militants les plus déterminés.
Certains commentateurs, notamment sur les réseaux sociaux, ont dénoncé un événement pour les "élites, alors que le peuple est tenu à l'écart". "La libre circulation, bloquée et entravée par Macron. Le peuple choisi, autorisé, le tri est fait !" ont témoigné des Francs-Comtois sur Twitter.
"Nous préférons l'inauguration populaire et festive de ce soir aux discours du matin. Les œuvres de ce gouvernement ne sont pas les nôtres, elles ne méritent pas nos applaudissements" a également expliqué Anthony Poulin, membre de l'intergroupe au Conseil municipal de Besançon et élu Europe Écologie Les Verts, sur Twitter.
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