EN IMAGES.  Un buste géant en hommage à l’écrivaine Colette inauguré Gare Viotte à Besançon

Ce mercredi 8 mars, journée internationale des droits des femmes, la ville de Besançon (Doubs) a rendu hommage à Colette, écrivaine et figure du féminisme dont on fête le 150e anniversaire de sa naissance.

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4 mètres de haut, 3,20 mètres de large, 400 kilos de résine blanche qui ne passent pas inaperçus sur le parvis de la gare de Besançon.

L’œuvre est signée Nathalie Talec, chef d’atelier aux Beaux-Arts de Paris. L’artiste vit entre Bourgogne et région parisienne, elle a collaboré plusieurs fois avec le FRAC de Franche-Comté, mais aussi le musée des Beaux-Arts de Besançon.

“Ce buste géant, c’est une évocation de Colette, pas une reproduction”, explique Nathalie Talec, qui a réalisé une vingtaine d’œuvres avec ce visage féminin, des œuvres en biscuit de céramique au départ réalisées à la manufacture de Sèvres.

Le projet d’hommage à Colette est une commande de la ville de Besançon. Anne Vignot, maire écologiste, et son équipe se sont engagées dans leur programme de campagne à redonner de la place aux femmes dans l’espace public. “Anne Vignot, voulait une Colette voyageuse. J’ai remarqué qu’on voit souvent l’écrivaine avec un foulard, j’ai apposé sur ce dernier des tampons rappelant les visas du voyage. Et puis, il y a le chat, symbole fort de Colette”, explique l’artiste.

“Les voyageurs s’arrêtent ce matin. C’est une oeuvre très blanche, un point lumineux. Ce buste est vraiment une invitation au voyage” conclut Nathalie Talec présente lors de l’installation de l’oeuvre qu’elle trouve particulièrement mise en valeur dans cet espace.

Ce buste a en quelques heures trouvé un écho auprès des Bisontins. "C'était important pour nous de mettre en scène ces personnes qui ont marqué l'histoire de Besançon, et les offrir dans l'espace public. La culture ce n'est pas que dans les musées" explique Anne Vignot. 

Colette, une vie en partie bisontine

Femme de lettres, comédienne, journaliste Colette est un monument de littérature française. Source d’inspiration pour des générations de femmes, la liberté était une composante essentielle de sa vie. Bisexuelle affirmée, cet aspect de sa vie privée occupe une place importante dans son œuvre. Colette naquit le 28 janvier 1873 à Saint-Sauveur-en-Puisaye dans l’Yonne, en Bourgogne. Dans sa maison natale, un musée lui est dédié. Cette année, de nombreux événements y auront lieu pour célébrer le 150e anniversaire de sa naissance.

Mariée à Willy, un journaliste et romancier originaire de Franche-Comté, avec lui Colette acquit une demeure de campagne à Besançon, sur les hauteurs de Montboucons. De 1900 à 1908, l’écrivaine viendra tous les étés dans cette demeure du XIXe siècle. Loin des tumultes de la vie mondaine parisienne, elle s’y retire plusieurs mois durant pour écrire. Elle y rédigea « Les dialogues de bêtes » (1904), « l’Ingénue libertine » (1909) ou encore « La Retraite sentimentale » (1907). Dans ses ouvrages et ses correspondances on trouve des centaines de référence à cette maison, « perchée sur l’épaule ronde d’une petite montagne crépue de chênes bas qu’octobre n’a pas encore mordus de sa flamme ». Rachetée par la Ville de Besançon en 2001, la Maison de Colette est ouverte à de rares occasions au public. En réflexion, des projets pour faire vivre ce domaine restent à valider.

Plus de femmes dans l’espace public à Besançon

Avant Colette, la ville de Besançon a rendu hommage à une autre femme qui a eu sa place dans l’histoire de la ville. En novembre 2021, une statue d’Henriette de Crans a été inaugurée à Chamars. Henriette de Crans fut la première femme condamnée à mort pour sorcellerie à Besançon. C'était en avril 1434. Cette exécution publique, qui a eu lieu au parc de Chamars. 

“On poursuit avec Colette ce geste dans l’espace public à l’égard des femmes” note Aline Chassagne, adjointe à la culture. “On a beaucoup valorisé Victor Hugo, Proudhon, on aimerait poursuivre d’un point de vue politique avec d’autres femmes, peut être Jenny d’Héricourt (écrivaine féministe née le 9 septembre 1809 à Besançon), qui aurait légitimement toute sa place”. 

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