EN IMAGES. “Nous étions Charlie”, “c’était incroyablement silencieux” : 10 ans après les attentats, l’horreur nous revient en écho

Il y a 10 ans, le 7 janvier 2015, une attaque terroriste islamiste contre le journal satirique Charlie Hebdo à Paris, faisait 12 morts, créant une terrible onde de choc en France et dans le monde. À Besançon dans le Doubs, 30.000 personnes avaient manifesté. Retour en images sur cette période sombre.

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17 morts en quelques jours en France 

11h30, le 7 janvier 2015. Deux hommes armés, les frères Chérif et Saïd Kouachi, pénètrent dans les locaux de Charlie Hebdo et ouvrent le feu. 12 personnes vont mourir dont les dessinateurs Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski. Trois autres membres de la rédaction de l’hebdomadaire satirique sont tués, un invité, un agent de maintenance et deux policiers.

Les assaillants ont crié "Vous allez payer car vous avez insulté le Prophète" avant de tirer, ils voulaient se venger des caricatures de Mahomet publiées par le journal. L'attentat sera revendiqué par Al-Qaïda. 

Les frères Kouachi seront abattus deux jours plus tard, le 9 janvier, lors d'une opération du GIGN à Dammartin-en-Goële. Ce même jour, quatre otages sont tués dans un magasin hyper casher du 20e arrondissement. Le preneur d’otage, Amedy Coulibaly, déjà recherché pour le meurtre d'une policière la veille, à Montrouge, est abattu par les forces de l’ordre.

4 millions de personnes manifestent alors en France

Dans les heures qui suivent ces attentats, des marches républicaines vont avoir lieu un peu partout en France. Au moins 265 villes françaises ont rassemblé au moins 1 000 participants à leur manifestation, selon un décompte du journal Le Monde. On met les drapeaux en berne. Les Comtois par exemple sont dans la rue pour dire leur émotion, leur incompréhension.

C’est absolument effroyable, honteux, inhumain. C’est une atteinte à un des socles de notre démocratie, la presse, c’est une atteinte à notre liberté à tous !

Un Bisontin, en janvier 2015

Un humain ne peut pas faire ça à un autre humain. Alors au-delà de toute considération, ce sont des malades, des fous. On n’attaque pas des innocents, ces gens ne faisaient que des dessins !

Un manifestant

L’ironie, c’est une forme de liberté d’expression qui doit exister et continuer d’exister, et qu’on doit soutenir.

Une femme qui manifestait contre les attentats

Les terroristes vont en plus salir les gens d’une religion au nom de laquelle ils ont cru devoir tuer. J’ai des amis sincères, musulmans. Je pense à eux, ça va être difficile pour eux.

Un Comtois à Besançon en janvier 2015 au lendemain des attentats.

Le silence de citoyens meurtris, choqués

Dans les rues de Besançon, le 11 janvier 2015, quatre jours après les attentats, près de 30.000 personnes vont converger dans les rues de la capitale comtoise. Ils sont jeunes, moins jeunes, des enfants sur les épaules. On brandit alors un soutien républicain à Charlie Hebdo, à la liberté de la presse, à la paix. On brandit des crayons, devenus symboles de la liberté d'expression. 

"Comme tout le monde, on était complètement assommé par ces attentats. Voir du monde, autant de monde à Besançon, ça faisait du bien. On était toujours aussi tristes à l’arrivée de la manifestation. Mais au moins, on n'était pas tout seuls” se souvient Raoul Advocat, journaliste à France 3 Franche-Comté qui a réalisé ces photos. "C’était incroyablement silencieux. Un journaliste avait pris la parole, un policier aussi. C’était un énorme silence, c’était émouvant, important" note-t-il 10 ans après.

Des journalistes tués comme cela dans l’exercice de leur profession en France, ce n’était jamais arrivé. Ça arrive chaque année dans des pays en guerre, terroristes, mais en France, c’était la première fois.

Raoul Advocat, journaliste à France 3 Franche-Comté

Ce jour-là, soudés dans leur tristesse, leur incrédulité face au drame, les Comtois, les Français, ne savent pas que le pire est encore à venir. 2015, année noire des attentats en France.

Neuf mois plus tard, le 13 novembre, une nouvelle attaque islamiste fait plus de 130 morts et 350 blessés à Paris et en Seine-Saint-Denis : 90 morts au Bataclan, 39 morts aux terrasses de cafés et restaurants, un mort près du Stade de France.

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