A Besançon, les cheminots ont tenu leur première assemblée générale devant le parvis de la gare. Il y en aura d'autres. Les cheminots sont déterminés à se battre contre les projets de réforme du gouvernement Macron.
"Je vais me battre jusqu'au dernier centime, j'irai voir ma banquière, moi personnellement je ne lâcherai jamais" préciseStéphane Tournier, cheminot non syndiqué en grève ce matin sur le parvis de la gare bisontine.
Les cheminots sont vent debout contre le projet de réforme de la SNCF. Ils ont des craintes quant à l'ouverture du réseau ferroviaire français à la concurrence. Ils refusent que le statut de cheminots disparaisse pour les futurs embauchés.
Les cheminots semblent déterminés même si les usagers ne comprennent pas toujours les raisons de la grève. "Les usagers ne connaissent pas la vie qu'on mène. On se lève à 4h. On se couche à minuit. On mange quand on n'a pas faim. On va aux toilettes quand on n'en a pas besoin" résume un autre conducteur, entré dans le mouvement ce lundi 3 avril.
77% des conducteurs en grève
Comme l'avait anticipé la SNCF, le trafic était "très perturbé" en ce premier jour d'une grève au long cours. La direction a annoncé un taux de grévistes de 33,9% en milieu de matinée, soit moins que les 35,4% enregistrés le 22 mars. Mais parmi les "agents indispensables à la circulation des trains", le taux a atteint 48% mardi matin, (contre 36% le 22 mars). Il était notamment de 77% parmi les conducteurs et 69% parmi les contrôleurs.
Malgré des modalités différentes, CGT, Unsa, SUD et CFDT sont tous lancés dans la bataille : cette grève par épisode de deux jours sur cinq pourrait durer jusqu'au 28 juin pour CGT, Unsa et CFDT. Une grève illimitée reconductible par 24 heures a été décrétée pour SUD-Rail.
"Les négociations se poursuivent", avec "une dizaine de réunions" prévues cette semaine, a expliqué Mathias Vicherat, directeur général adjoint de la SNCF.