Une infirmière de 54 ans a été condamnée à Besançon mercredi 7 février 2024 à cinq ans de prison, dont quatre avec sursis. Elle avait payé la somme de 10.200 euros pour faire assassiner en 2019 son mari. Ce dernier est toujours en vie.
La quinquagénaire, jugée pour "mandat criminel", avait accumulé une "haine terrible" au fil des années contre son mari, un habitant de Besançon, père de ses trois enfants, qui la trompait et avec lequel elle était en instance de divorce, après 25 ans de vie commune, selon le procureur de la République de Besançon Etienne Manteaux. Celui-ci avait requis à l'audience quatre ans de prison, dont deux ans avec sursis, devant le tribunal correctionnel de Besançon.
Un animateur d'une vingtaine d'années recruté pour donner la mort
L'infirmière, alors domiciliée à Périgueux, a reconnu avoir recruté un animateur, rencontré dans un centre de vacances près de Naples, en Italie, pour assassiner son mari. "J'étais désespérée, en dépression, j'avais perdu toute lucidité", a-t-elle déclaré lors de son procès, selon France Bleu Besançon.
L’homme qui avait approché pour commettre cet assassinat a été condamné à huit mois de prison ferme. Domicilié dans l'Essonne, il était déjà connu de la justice pour diverses escroqueries, il a affirmé qu'il n'avait jamais eu l'intention d'exécuter ce contrat.
"Business, is business..."
L’homme mandaté pour tuer a finalement contacté sa “victime” qui a déposé plainte en avril 2019. L'individu lui explique ne pas vouloir le tuer, mais lui réclame 15.000 euros, en échange de preuves sur ce qu'il avance, a indiqué à l'AFP Me Jérôme Pichoff, l'avocat du mari. La mise sur écoute des protagonistes a confirmé la véracité du scénario.
150.000 euros d’assurance-vie en ligne de mire
Le moteur de son passage à l'acte, c'est la jalousie, la haine et une préoccupation financière.
l’avocat du mari Me Pichoff.AFP
"Elle se sent bafouée : son mari s'est séparé d'elle, il est en train de refaire sa vie avec une autre femme et elle a peur de perdre son train de vie", poursuit-il, soulignant qu'elle espérait toucher l'assurance-vie de 150.000 euros de son époux en le faisant tuer avant que leur divorce soit prononcé.
Avec AFP