Avec les douces températures de cet hiver et le mois d’avril pluvieux qui a suivi, la production de miel de printemps a été mauvaise cette année pour les apiculteurs du Doubs.
Des apiculteurs bredouilles. Voici la triste constatation de Mickaël Girard, producteur de miel à Labergement-Sainte-Marie et Besançon (Doubs). Avec les températures douces de cet hiver, la floraison a été précoce au printemps. Les gelées tardives, le vent et la pluie qui les ont suivies ont déboussolé le cycle de production du miel.
« Maintenant que les arbres sont en fleurs, les abeilles ne peuvent pas en profiter. Ça fait 3 mois que tout est fleuri sur Besançon et qu’on n’a pas fait un gramme de miel, c’est la première fois que ça arrive »
Mickaël Girard, apiculteur
Une ruche peut produire jusqu’à 25 kg de miel par an dans la région Bourgogne-Franche-Comté.
Une adaptation nécessaire
Avec le réchauffement climatique, les hivers de ces dix dernières années ont été de plus en plus chauds. Un phénomène qui revient fréquemment et qui nécessite une adaptation des professionnels. « Cette année, on a commencé à s’occuper des ruches un mois à l’avance », insiste Mickaël interviewé par notre journaliste Marine Candel. Alors que la production de miel est en suspens, les apiculteurs doivent s’assurer que la ruche a assez de nourriture pour survenir à leurs besoins. Avec ces conditions, beaucoup d’abeilles ne survivent pas.
Ajoutez à cela l'augmentation du nombre de frelons asiatiques dans la région, la récolte de miel devient de plus en plus compliquée. De quoi inquiéter les apiculteurs qui tentent malgré tout de rester optimistes : "on va trouver des solutions", relativise le producteur.
La chute des températures va aussi se ressentir sur les arbres fruitiers qui vont être moins fécondés par les abeilles. Il y a quand même une bonne nouvelle : il reste encore des stocks de miel de 2022, une année propice à la production de miel, ce qui devrait permettre de répondre à la demande saisonnière.