“On demande un SMIC à 2000 euros bruts…Il y a en marre de se priver” : 500 personnes manifestent à Besançon pour les salaires

Ce jeudi 27 janvier, était une nouvelle journée de grève interprofessionnelle. À quelques semaines de la présidentielle, la question du pouvoir d’achat revient en force.

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CGT, FO, FSU et Solidaires… Un peu partout en France les organisations syndicales appelaient à la grève et à la mobilisation. À Besançon, malgré le gel et le ciel gris, ils étaient près de 500 à se rassembler place de la Révolution.

Hausse des retraites, pensions, et salaires des fonctionnaires. À l’heure où le prix des carburants et des énergies s’envole, les revendications et attentes sont fortes. “Ce n'est pas possible que pour augmenter le pouvoir d’achat, on aille dans les magasins en prenant les prix les plus bas” dénonce José Aviles, secrétaire général de l'union locale et départementale CGT Doubs. “Les salariés de ce pays ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. On peut augmenter les salaires, ne serait-ce qu'en baissant tout simplement le prix de l'essence… et puis quand on voit les largesses données aux entreprises pendant la pandémie, de l’argent on doit en trouver et il doit y en avoir pour les salaires” ajoute-t-il.

Le SMIC est actuellement de 1 603,12 € bruts, et 1269 euros nets. Pour de nombreux Français, il devient compliqué de vivre et se loger avec un tel salaire mensuel.

Les organisateurs de cette journée interprofessionnelle demandent une augmentation du SMIC et du point d'indice des fonctionnaires, et plus généralement de tous les salaires, allocations et pensions de retraite, dans un contexte de forte inflation (+2,8% sur un an en décembre) et de dividendes record.

"Arrêtons de dire que le salaire est l'ennemi de l'emploi", d'autant que le contexte est celui d'une "inflation forte", a estimé mercredi le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier.

Parmi le cortège de Besançon, on trouvait aussi des personnels de l'éducation comme cette AESH qui s'occupe d'enfants en inclusion. "Je gagne 680 euros nets pour 21 heures de travail. Je n'aurais jamais pensé aller à la Banque Alimentaire" explique cette femme de 62 ans qui dénonce les salaires de misère d'un gouvernement qu'elle trouve hypocrite. 

Des enseignants étaient également mobilisés dans le cortège. “Le point d’indice de la Fonction publique est gelé depuis des années, pour autant, le coût de la vie augmente avec les carburants, le prix de l'énergie, les produits des consommations. On demande une revalorisation des salaires et une hausse du point d’indice pour la fonction publique” argumente Karine Laurent, co-secrétaire départementale du SNUipp-FSU du Doubs.

En cette journée de mobilisation, les syndicats déplorent qu'il n'y ait eu aucun coup de pouce au SMIC au cours du quinquennat d’Emmanuel Macron, au-delà des augmentations automatiques, et pas davantage de relèvement du point d'indice.

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