Le 29 décembre 2023, deux codétenus étaient retrouvés morts dans leur cellule, à la maison d'arrêt de Besançon (Doubs), après avoir ingéré un mélange de médicaments et d'héroïne. Mercredi 24 janvier, le parquet de Besançon a indiqué que deux personnes ont été interpellées dans cette affaire : il s'agit d'un détenu, soupçonné d'avoir vendu la drogue aux deux défunts, et sa compagne, qui lui aurait fait passer l'héroïne au parloir.
Mercredi 24 janvier, le parquet de Besançon a indiqué à France 3 Franche-Comté qu'une instruction judiciaire avait été ouverte concernant la mort de deux codétenus à la maison d'arrêt de Besançon le 29 décembre 2023. Ils avaient été retrouvés décédés après une probable overdose. Deux personnes sont mises en examen : un autre prisonnier (né en 2002), pour homicide involontaire et trafic de stupéfiants, ainsi que sa compagne (née en 2003) pour "remise illicite d'objet à détenu" et "détention et transport d'objets stupéfiants".
Après un important travail d'investigation menée par la police judiciaire et la sûreté départementale de Besançon, il apparaît que l'homme mis en cause avait vendu de l'héroïne aux deux codétenus.
Parquet de Besançon
Pour rappel, très vite, la thèse de l'overdose avait été privilégiée par les enquêteurs. Une hypothèse corroborée en partie par l’autopsie réalisée sur les deux hommes décédés. Cette dernière a en effet révélé que les détenus avaient succombé à un syndrome asphyxique, provoqué par une probable overdose liée à la prise d'un mélange de médicaments et d'héroïne.
De la drogue aurait transité par le parloir
Comment le dealer se serait-il procuré l'héroïne ? "C'est sa compagne, mise en cause, elle aussi, qui lui aurait apporté la drogue lors d'une visite au parloir, survenue le 27 décembre 2023" détaille le parquet de Besançon.
La jeune femme a été interpellée lundi 23 janvier. Son compagnon a lui été extradé de la prison le lendemain. Tous deux ont été placés en garde à vue et déférés devant un juge. La mise en cause a alors soutenu que si elle avait bien transmis un paquet au parloir, elle ignorait que celui-ci contenait de l'héroïne.
Après les auditions, le détenu, déjà incarcéré, a été ramené à la maison d'arrêt de Besançon et placé sous contrôle judiciaire. Sa complice présumée a été libérée, également sous surveillance. "Les investigations se poursuivent" a indiqué le parquet. "L'instruction est toujours en cours".
Ce drame est venu rappeler l'importance prise par le trafic de drogue au sein de la maison d'arrêt de Besançon. Quelques jours après ce double décès, le personnel de la prison avait témoigné, et fait part de son "impuissance" face à ce "fléau".