Mardi 10 octobre, la police a remonté un réseau de trafic de stupéfiants actifs depuis plusieurs mois sur Besançon. Deux "livreuses" et leur fournisseur ont été interpellés et seront jugés en comparution immédiate. En plus des stupéfiants, les forces de l'ordre ont saisi trois revolvers.
De la drogue et trois revolvers saisis. Voilà le bilan d'une opération de police menée mardi 10 octobre contre un réseau de trafic de stupéfiants bisontin. Depuis plusieurs jours, la police nationale opérait une surveillance "devant le domicile de l'auteur principal" (le fournisseur, ndlr), situé à Velesmes-Essart (Doubs), "ainsi que sur ses livreurs", opérant à Besançon, a expliqué la Direction départementale de la sûreté publique.
Surveillance qui avait très vite établi une chose : les suspects s'adonnaient "au trafic de stupéfiants sur la commune de Besançon [...], en mode livraison de voiture", aussi appelé "Uber Shit" par le procureur de la République de Besançon Etienne Manteaux.
Trois interpellations coup sur coup
Très vite, les forces de l'ordre ont procédé à l'interpellation de trois personnes. D'abord à 17 h 15, avec l'arrestation d'une première livreuse "sur la commune de Besançon", plus précisément rue Tristan Bernard. Cette dernière avait en sa possession "neuf grammes de cocaïne conditionnés en bonbonnes pour la revente".
Vingt minutes plus tard, c'est une deuxième femme, livreuse, elle aussi, qui était interpellée à Velesme-Essart "alors qu’elle avait quitté la maison surveillée du fournisseur, chargée d’un carton dissimulé dans le coffre de son véhicule". Une minute plus tard, c'était au tour du fournisseur d'être à son tour appréhendé à son domicile.
Les policiers ont alors procédé à la fouille de la voiture suspecte. Ils y trouvaient "un pistolet automatique calibre 7.65 non approvisionné, un revolver 22 LR avec 2 cartouches dans le barillet et un revolver «british bulldog» non approvisionné, de calibre inconnu", accompagné "de 75 cartouches de calibre 7,65". En plus de cela, 131 grammes de cocaïne "en cailloux" et une somme de 985 euros étaient trouvés. La perquisition du domicile du fournisseur permettait quant à elle la découverte de cinq cartouches de 9 mm, d’une cartouche de calibre 7.65 mm et d’une cartouche de 8x58 R.
De multiples volte-face lors des interrogatoires
Les trois suspects, âgés de 28 à 37 ans, ont été placés en garde à vue dans la foulée. Lors de son interrogatoire, la première livreuse a reconnu les faits et déclarait ne travailler dans le réseau "que depuis le matin".
À l'opposé, la seconde livreuse a dans un premier temps, niée toute implication dans ce trafic de drogue, avant de se rétracter et de "reconnaître participer au trafic depuis 2 mois". Quant au carton rempli d'armes trouvé dans son véhicule, la suspecte jurait "en ignorer le contenu", et que le fournisseur lui avait ordonné de quitter son domicile avec ce carton "dans le coffre de la voiture".
Les trois suspects jugés vendredi 13 octobre
Interrogé à son tour, le fournisseur réfutait lui aussi "une quelconque implication dans un trafic de stupéfiants". Quelques minutes plus tard, il se ravisait lors d’une seconde audition "et déclarait revendre des produits stupéfiants par l’intermédiaire de personnes livrant en voiture, et ce depuis six mois environ".
Tous les trois ont été déférés devant Madame le Substitut du Procureur ce 12 octobre à 15h30. Le fournisseur et la livreuse ayant chargé le carton dans son coffre seront jugés en comparution immédiate vendredi 13 octobre à 14h. La plus jeune livreuse, elle, passera devant les autorités lors d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).