C’est une première sur tout le réseau Keolis. A Besançon, un fraudomètre va être expérimenté à bord des bus. Le but est bien de lutter contre la fraude, mais en incitant les voyageurs à se mettre en règle de façon ludique .
Dans le jargon des sciences comportementales, on appelle ça le « nudge ». Une méthode douce destinée à faire adopter aux individus un comportement plus vertueux, sans les contraindre. Dans le monde des transports, c’est une petite révolution. C’est dans cet esprit qu’est mis en place dès le lundi 9 mai un fraudomètre sur le réseau Ginko de transports en commun de Besançon.
Comment ça marche ?
Des capteurs sont installés sur les bus et dans les tramways pour compter le nombre de voyageurs. Des capteurs dotés de caméra pour distinguer les adultes des enfants, et des animaux pour qui le transport est gratuit. Ce nombre est ensuite comparé à celui des validations des titres de transports.
Vous êtes formidable ? Vous avez oublié de valider ?
Un écran s’allume à bord du bus, avec un message adapté au résultat. Les voyageurs sont félicités s’ils ont tous validés leur titre de transport, encouragés à le valider s’il y a plus de passagers que de billets validés.
L’affichage est en temps réel, on s’appuie sur l’évolution des technologies. C’est une approche plus ludique
Carol Ambrosini, directeur de marketing Keolis Besançon Mobilités
Des contrôles plus ciblés
Globalement sur le réseau, 10 à 12 % des voyageurs sont en fraude. Il n’existe pas de profil type selon Carol Ambrosini. Ce chiffre se situe dans la moyenne des autres réseaux de transports en commun. 30 000 contrôles sont réalisés 7j/7 par les équipes. Le fraudomètre pourra aider ces contrôleurs à intervenir en temps réel ou presque ou à adapter les lieux d’intervention en fonction des données recueillies par exemple dans certains secteurs où la fraude serait plus importante. Le fraudomètre est testé jusqu’en juillet sur les lignes 4 et 5 de bus. Il sera ensuite déployé sur toutes les lignes Ginko si l’expérimentation est fructueuse.