Alors que l'épidémie de coronavirus a touché la France et continue de progresser sur tout le territoire, elle impose des mesures sanitaires exceptionnelles aux entreprises de pompes funèbres. Reportage.
Alors que le virus du covid-19 touche la France depuis fin janvier, Emmanuel Macron et le gouvernement multiplient les mesures de préventions et les restrictions, dans le but de ralentir la propagation du coronavirus. Le Premier ministre Édouard Philippe s'est exprimé au journal de 13h de TF1 ce vendredi. Il a annoncé que les rassemblements de plus de 100 personnes étaient interdits, que les transports ne seront pas interrompus et que les concours et examens étaient, à ce stade, maintenus dans les établissements scolaires désormais fermés.
Les entreprises françaises sont dans l'obligation de modifier leurs fonctionnements et de privilégier le télétravail. Dans certains secteurs, des consignes strictes avaient déjà était données il y a plusieurs semaines, lors de l'apparition du virus sur le territoire français. C'est le cas des pompes funèbres par exemple. Les personnels de ses entreprises sont particulièrement exposés lorsqu'il s'agit de prendre en charge des personnes décédées du coronavirus, ou ayant été en contact avec des malades. Le Haut Conseil de la Santé Publique a d'ailleurs émis des recommandations.
En Franche-Comté, les entreprises de pompes funèbres se sont organisées, notamment lors de leur intervention à l'EHPAD de Thise. Deux personnes sont décédées dans cet établissement, sans pour autant être testées positives au coronavirus officiellement. L'une des familles d'un défunt a précisé à nos confrères de l'Est Républicain, qu'une mise en bière immédiate du corps avait eu lieu.
À Besançon, aux pompes funèbres Roc Ecler, deux décès liés au covid-19 ont déjà été pris en charge par les porteurs de cette agence, dans le strict respect du protocole imposé par la préfecture. Ce protocole réduit au minimum la manipulation des corps. "Les soins de thanatopraxie sont interdits. La famille ne peut pas revoir son défunt avant la mise en bière immédiate. C'est très dur pour les familles..." nous a confié Frédéric Nicolas, Directeur d'agence de pompes funèbres à Besançon.
Plus d'explications dans un reportage de Stéphanie Bourgeot, Emmanuel Rivallain, Denis Colle et Florence Petit :